L'histoire :
Sur le sous-marin qui doit les ramener à la vie civile, les cinq enfants – Alex, Dieter, Faiza, Byron et Charly – écoutent les dernières révélations du moniteur qui les a entraînés dans ce piège, sur « Island ». Il leur raconte comment quelques années auparavant, deux hommes en costume très mystérieux sont venus le trouver pour lui proposer de mettre ses services de marin pour un projet secret de tournage de scènes de films spectaculaires au sein d’une île inconnue du nom de Island. Et pour le convaincre, les deux hommes lui proposèrent une mallette remplie d’argent. Attiré au premier abord, le mono finit par refuser l’offre qui n’avait pas l’air très honnête… Hélas, quelques semaines plus tard, les hommes en noirs étaient de retour avec un autre moyen de pression pour le convaincre. Pour le contraindre à accepter, les propriétaires d’Island avaient en effet enlevé sa fille, Elena ! Pour la récupérer, il se vit donc forcé d’accepter à collaborer. Mais quatre ans ont passés et sa fille est toujours retenue prisonnière sur l’île… Soudain, un godzilla robotique émerge de l’eau et met fin à la conversation en s’en prenant aux six survivants. Le mono se sacrifie afin que les enfants s’échappent. Mais avant cela, il fait promettre à Alex de retourner sur l’île pour sauver sa fille...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La bande dessinée nous a déjà offert pas mal de récits de survie mettant en scène des enfants, comme Seuls, Les enfants d’ailleurs ou plus récemment Green class. Mais dans Island, Sébastien Mao tente de sortir du lot en proposant de vrais conseils de survie, que ce soit durant l’aventure ou via le dossier en fin d’album. Hélas si cette originalité est plutôt intéressante, le reste de l’intrigue manque cruellement de particularités pour se démarquer. Ainsi l’auteur s’inspire des grands classiques du genre avec l’attaque zombie sur le supermarché servant d’abris, l’infiltration dans une prison de haute sécurité, la fuite au sein d’un parc de dinosaures hors de contrôle ou encore une revisite de la tornade de Sharknado. On reconnait facilement les hommages cinématographique, mais il manque ce petit plus qui permet de réellement donner de l’intérêt à ces clins d’œil. De même, on n’est jamais vraiment inquiet pour les héros lorsqu’on les voit au cœur du danger. Du coup, on lit les péripéties d’Alex et consorts en surface sans être particulièrement embarqués par les événements. Le tout manque également de fluidité et parait trop facile. Les graphismes signés Pierre Waltch (dessin) et Sandrine Cordurié (couleurs) sont frais et colorés. Les décors sont plaisants et le découpage dynamique. C’est plaisant à regarder mais ça ne sauve pour autant pas la faiblesse du scénario. Pour conclure, cette série en mode survie se révèle en deçà des autres BD précités.