L'histoire :
Avec un égouttoir à légume sur le crâne, en guise de heaume, le petit Léon s’imagine être un chevalier noir du moyen âge. Il terrasse des dragons, pourfend des sorcières et des hordes de zombies… mais le plus cruel est quand la réalité le rattrape : habillé d’un tutu, il doit accompagner sa petite sœur à la danse.
Avec ses potes Max et Théo, il invente aussi un système de catapulte. Or le premier essai est presque trop concluant : Léon atterrit sur le capot de la voiture du directeur de l’école. Un petit mot du le pare-brise promet de réparer ça au retour des croisades…
Au pied d’une tour de château fort, les trois gamins jouent ensemble à se battre à l’épée, déguisés en chevaliers. Soudain, la princesse (leur petite voisine) se met à crier du haut du castel. Emporté par un souffle chevaleresque, Théo fonce et gravit en courant les marches du donjon. Puis à l’arrivée en haut, il assomme la princesse qui gueulait tout de même beaucoup trop : désormais, ils vont pouvoir jouer tranquilles…
Penché au-dessus de la marre, Léon appelle Max et Théo à la rescousse : il faut absolument éradiquer tous les têtards avant qu’ils ne deviennent grenouille, afin de limiter la concurrence des princes à embrasser…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après avoir joué aux pirates puis aux cow-boys, nos trois petits héros jouent aux Chevaliers dans ce troisième recueil de gags. Toutes les composantes du registre de fiction moyenâgeux et chevaleresque nourrissent donc leur imaginaire : dragons à terrasser, princesses à embrasser, combats épiques, prises de châteaux forts, quêtes insurmontable dont il faut s’affranchir, blason à dessiner… Et comme à chaque fois, un rien de leur entourage contemporain leur est utile à se plonger dans les situations héroïques inhérentes à leur jeu : trois rocailles pour le château, des cartons pour le dragon, la couche du petit frère pour mission et la petite voisine en guise de princesse. Les bêtises qui en découlent forgent la plupart du temps le ressort gaguesque en fin de planche. Le dessin stylisé et caricatural, sans fioriture, de Maxime Roux convient à nouveau à rendre limpide les situations. Sans être absolument hilarante, cette série se montre donc toujours inventive et en ce sens, elle contentera pleinement les jeunes lecteurs. Elle défend surtout l’idée bienfaisante – et sans doute plus que jamais nécessaire – que les enfants n’ont pas besoin de multiplier les écrans (TV ou de jeux vidéo) pour s’amuser avec deux fois rien et cultiver leur imagination.