L'histoire :
Trois hommes ont été recrutés de curieuse manière pour surveiller une jeune femme, Judith, cloîtrée dans un manoir et apparemment menacée d’attaques terroristes. Mehdi, boxeur métis au chômage, Cyprien, informaticien, et Marc, ancien flic devenu gardien de sécurité, n’ont pourtant pas grand-chose en commun. Payés un prix d’or pour cette mission, ils ne mettent pas longtemps à comprendre que l’enjeu les dépasse totalement. Parallèlement à leur fonction, une garde rapprochée de gorilles en costard contrôle en permanence les alentours. Plutôt séductrice, la brune Judith est accompagnée en permanence de la blonde Julia, tout aussi aguicheuse. Mais le plus étrange est sans doute cette atmosphère étrange qui règne autour du manoir. En s’alliant à Marc pour comprendre les véritables raisons de leur recrutement, Mehdi se découvre des dons de télépathie… De son côté, Marc passe le plus clair de son temps à dormir… En proie à un profond sentiment de claustrophobie, Cyprien a de violentes crises d’angoisse. Marc sort alors en cachette de la propriété, pour rencontrer un journaliste intéressé par l’affaire…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce second et dernier tome de ce thriller aux accents fantastiques fonctionne en huis clos. Dans cette atmosphère oppressante, la réalité des évènements est en permanence incertaine pour les 3 protagonistes. Ils tournent tout d’abord en rond, comme piégés par un pouvoir qui les dépasse totalement. On a le sentiment que le scénario stagne. Puis, à l’occasion d’une échappée, le lecteur se voit enfin révéler le fin mot de l’histoire. L’explication de Paul Olivieira utilise une théorie scientifique originale mais il en laisse de côté les effets secondaires. De fait, les zones d’ombres demeurent nombreuses à l’issu du diptyque. Au moins, ce scénario n’est pas uniquement une occasion de jouer d’une ambiance de thriller à la mode. Le dessin d’Eric Godeau poursuit dans la même veine réaliste que le premier tome. Ses cases sont certes parfois un peu dépouillées, mais une mise en scène et un découpage efficaces relayent parfaitement le scénario et rendent la tension presque palpable.