L'histoire :
Une petite fille prénommée Candice vit avec ses parents dans un moulin rustique perdu en pleine campagne. Le paysage est magnifique, la bonne humeur est souvent de mise, mais Candice s’ennuie ferme. Elle n’a personne avec qui jouer à la balle, ou partager ses dessins. Aussi la gamine a-t-elle une idée originale : après avoir mangé une excellente part de tarte aux myrtilles avec ses parents, elle en dépose un morceau sur une planche à l’extérieur, dans l’espoir d’attirer un compagnon humain ou animal. Ce sera une cigogne passant par-là, qui s’arrêtera à côté de cet appât. Mais afin de prendre la tarte dans son bec, l’oiseau est obligé de déposer à côté ce qu’elle transportait auparavant : une mystérieuse graine. Puis la cigogne reprend son envol, laissant là sa graine. Aussitôt, Candice s’intéresse à cette grosse graine bizarre. Elle la plante fébrilement en terre et arrose son œuvre. La nuit passe… Le lendemain, Candice retourne voir sa plantation : une minuscule tige est sortie du sol ! Pendant des heures et des jours, la fillette s’occupe de cette jeune pousse, qui grandit progressivement. Et un beau matin, la surprise est totale : une fleur a éclos, et elle a un visage ! La fleur peut ainsi parler avec sa nouvelle amie, qui lui lit des livres, lui joue de la guitare, partage ses joies et ses peines…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
A priori, cet Enfant fleur n’appartient pas aux contes traditionnels dans lesquels pioche la collection Pouss de Bamboo pour ses BD à l’intention des primo lecteurs. L’auteur complet Domas qui en assure le dessin, en est également le scénariste. Le conte prend pour problématique première la solitude de l’enfant dénué de camarade de jeu. Plutôt que d’apporter traditionnellement un petit frère dans un lange, une cigogne lui apportera en effet « la p’tit graine » à planter dans la terre pour obtenir, après de classiques soins d’horticulteurs prodigués, un enfant de son âge. Ce conte fait ainsi une variation sur la procréation humaine, l’assimilant à la culture végétale. Certes, le passage final du végétal à l’humain se montre flou et (un brin !) facile… mais allons, dans le registre du conte fantastique, on a vu pire. Emmenée par une narration 100% muette et néanmoins tout à fait fluide – la charte de la collection – l’histoire divertira assurément les bambins de son dessin coloré et simple. L’album se termine comme à chaque fois par un cahier d’exercices graphiques à l’intention des bambins et par le conte rédigé in extenso (pour les lectures d’endormissement du soir…).
