L'histoire :
Hitler a déjoué un énième complot contre sa personne. Mais cette fois, c'était un coup monté, que le Führer a fomenté avec l'aide de Goebbels. L'objectif : débusquer les traîtres à la cause. Les généraux qui ont osé se réjouir à l'annonce de la prétendue mort de Hitler sont suspendus à des crocs de bouchers, puis dévorés par les chiens. Devant ce spectacle, Hitler demande à Himmler où en sont les recherches pour le monde souterrain de l'Agartha, qui renfermerait des preuves de l'existence de la race aryenne. Himmler le rassure : Ixks est en Himalaya pour continuer ses recherches. En effet, le professeur explore des galeries souterraines, mais son coéquipier Berkmann se fait attaquer par une nuée de chats. Ixks craint pour sa vie, mais la belle Palden intervient et calme les félins. Malheureusement, il est trop tard pour Berkmann, déchiqueté par les griffes et les morsures des chats...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans la multitude des séries qui détournent la Seconde Guerre Mondiale pour en faire une réécriture, L’œil des dobermans est certainement la plus atypique. Mêlant histoire, mythologie, religion, légendes, le tome trois va encore plus loin dans le fantasque. Les recherches d’Ixks sont encore plus incroyables qu’auparavant puisqu’il tombe sur la momie d’un primate qui serait le fameux yéti ! Et encore, on est loin d’être au bout de nos surprises. On apprend en effet qu’un sage s’est réincarné en chat, que d’autres chats sont des gardiens violents d’un temple et qu’une femme a été élevée par ces mêmes félins ! Les artefacts que recherche notre archéologue sont de plus en plus délirants : on parle du saint Suaire, du Graal ou encore du crâne en cristal ! Dans ce patchwork de fiction, l’album collectionne les dialogues complètement abracadabrantesques. On en rirait presque, si les auteurs ne se prenaient pas au sérieux et s’ils ne tentaient pas de nous faire avaler autant de couleuvres en même temps. On peut tout de même se raccrocher à l’action toutefois bien menée, lorsque les dialogues obscurs ne viennent pas casser le rythme. Pour nous « consoler », Zanat Beb offre quelques scènes de nues là aussi complètement incongrues. Le belle Palden se met torse nue, faisant admirer ses courbes affriolantes, sous prétexte que l’on est sur la terre des bouddhistes. Bref, voilà un concentré d’éléments mis bout à bout et rapidement indigestes. Les références à l’Histoire de la guerre détonnent dans cet insupportable fatras et même l’épisode « émouvant » des camps de concentration ne fera pas oublier le reste. Le face-à-face entre Ixks et Hitler est tout aussi ridicule et peu crédible. Zanat Beb fait ce qu’il peut pour représenter cet univers improbable et s’en tire plutôt bien, avec bon nombre de détails et un style réaliste efficace.