L'histoire :
Sans vraiment comprendre ce qui lui arrive, Chriss Michalska est embarqué dans une histoire invraisemblable. Depuis qu’il a récupéré par un total hasard un étrange Palm Pilot, le cours de sa vie s’est emballé. Il est en fait le cobaye involontaire d’une expérience sans précédents menée par un scientifique génial qui affirme, à l’aide du plus gros supercalculateur du monde, contrôler le hasard. Le professeur Hunt, père de la « cyndinique » (science du hasard) est en train de mettre en place une démonstration grandeur nature de cette nouvelle science pour son mécène, Monsieur Mudred, président d’un important groupe financier, la MWWM. Et Chriss en tient le rôle principal. Tout doit se passer dans une gare et tout à été prévu. Mais des grains de sables se sont introduits dans le cours des événements. Chriss est recherché par les flics pour un accident qui a mal tourné. Son meilleur pote est contraint de le trahir. Les poulets tirent des coups de feu et c’est l’émeute. Bref, rien ne semble se passer comme prévu…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le titre de cette série, La métaphore du papillon, prend tout son sens à l’achèvement de la lecture de ce second tome. On commence à entrevoir comment de petits événements totalement anodins vont faire rater une expérience qui est censée prédire tout avec certitude. Ainsi la théorie du chaos, dite de l’effet papillon, semble peu à peu se vérifier : le battement d’aile d’un papillon peut provoquer une véritable tempête de l’autre coté du globe. La « cyndinique » est ici comparable à ce que Jean-Pierre Pécaud appelle « rétro-synchronicité » dans sa série Arcanes ou de ce qu’Asimov appelle psycho-histoire dans son roman Fondation. Christophe Pernoud manie son intrigue avec intelligence et réalisme, sans jamais en faire trop. A part la théorie de contrôle du hasard, via un ordinateur surpuissant, tout reste crédible et on suit ces aventures avec plaisir. Il est secondé par Toshy, au dessin efficace et rythmé, quoique peu original. Reste à découvrir la suite qui marquera sans doute le début de la débandade du professeur génial et la fin de la « cyndinique » !