L'histoire :
Le lieutenant Martel, Bertille, le sergent Merdampeau et quelques Français suivent discrètement les cosaques au milieu de la forêt et du froid. Bertille voudrait les attaquer, mais ils sont trop nombreux. Leur mission est de retrouver Napoléon. On dit qu'il aurait été enlevé par des cosaques zaporogues et qu'ils seraient payés par le Français Martincourt. Pourtant, l'armée française continue à être dirigée par un autre Bonaparte. Les cosaques veulent retrouver le Napoléon enlevé par des zaporogues renégats. Pour ce faire, Sacha, qui a travaillé au service de la maîtresse de Napoléon, la comtesse Walewska, va tenter de le trouver avec plusieurs hommes. Quand il trouvera l'homme, il saura si c'est Napoléon ou son sosie. Les troupes françaises dirigées par un autre Napoléon se rapprochent de la forteresse de Borissov. Ils doivent trouver du bois pour construire des ponts et des tunnels. Les cosaques se rapprochent...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce duxième volet continue à raconter ses (més)aventures de Napoléon en Russie. Cet opus est beaucoup plus romancé que le précédent ; vous y verrez un Bonaparte comme vous ne l’aviez jamais vu. La preuve, puisque « le petit caporal » se cache derrière un sosie ! Cette idée farfelue donne le ton de l’épisode : tout n’est qu’une question de manipulation et de guerre secrète. A ce titre, Patrice Ordas nous ménage quelques surprises de taille. Le petit groupe de soldats français chargé d’une mission spéciale va de dangers en dangers, alors que la troupe de Napoléon se casse les dents dans la Russie rugueuse et enneigée. Les difficultés climatiques sont parfaitement représentées par le dessin superbe de Xavier Laporte. Les couleurs sont cette fois beaucoup plus visibles et l’angoisse de l’enfer blanc montre la bataille impossible menée par les Français. Le récit est toujours aussi dense et parfois complexe, avec une multitude de personnages aux objectifs bien différents. Les camps, alliances et trahisons parsèment le tome. Quelques scènes de bataille agrémentent le tout, emmené par un rythme parfaitement maîtrisé. Entre actions, dialogues politiques et complots, on ne s’ennuie pas une seconde. Xavier Laporte a aussi son rôle à jouer dans cette plongée dans le XIXème siècle. Le dessinateur est tout aussi capable de représenter des paysages enneigés de toute beauté, que des scènes de bataille sabres au clair. Ses portraits sont aussi remarquables, notamment avec la figure fascinante de Napoléon… et de son double ! Le crépuscule de Bonaparte se rapproche à grands pas et il faudra certainement attendre le prochain tome pour assister à la chute de l’aigle impérial français.