L'histoire :
Les Volcaniens sont un peuple violent et guerrier. Des brutes épaisses dont la loi ancestrale permet, à chaque sixième lune, à un chef de clan, de défier le chef de guerre en titre. Eshan le noir, un guerrier exceptionnel et impitoyable, se présente face au terrible Anrogh, orc de peu de mots, sans aucune pitié. Il écrase son adversaire en quelques secondes et le décapite sans coup férir, malgré les suppliques du vaincu. Pendant ce temps, dans l’empire voisin de Némès, la capitale est en état d’insurrection. Devant la gronde populaire, le conseiller Norias convainc l’empereur de prendre une décision forte. Alors que l’empire n’a plus conscrit les enfants de nobles depuis trois générations, le service militaire pour tous permettrait d’apaiser la grogne. Quelques semaines plus tard, Navel, jeune époux bientôt papa, fait la connaissance d’Arvaes, une tête brûlée. Les deux sont envoyés à la frontière nord, où il devrait ne rien se passer, ce qui satisfait le futur père, mais pas son nouvel ami. Pour autant, ils ne vont pas connaître longtemps la tranquillité…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Des hordes d’orcs qui envahissent un empire humain décadent et vicié, ça fleure bon le Warhammer ! Les orcs sont paillards et sans pitié, impressionnants physiquement, et ils vénèrent des divinités païennes. Leur chef est particulièrement terrifiant. Il est d’une bestialité hallucinante et semble ne pas faire l’unanimité dans son camp. Mais qui pourrait le défier ? Peut-être cette jeune fille qui arrive à se faire introniser parmi les sorciers les plus anciens et les plus puissants… Du féminisme donc, mais pas que, avec une histoire de couple complexe qui semble se nouer entre Navel et son épouse Drana, impétueuse et courageuse… Les grandes lignes du scénario de Gabriel Katz sont en revanche à peine effleurées, puisqu’il va s’agir de connaître le pouvoir de la pierre du chaos et son importance dans la guerre, et au-delà… C’est efficace et bien mené, on avance avec plaisir dans une narration fluide, bien qu’un peu trop verbeuse peut-être. Pour autant, les dessins de Stéphane Créty sont magnifiques et le séquençage très ambitieux parfaitement exécuté. C’est un premier tome qui donne envie de lire la suite, assurément.