L'histoire :
Pour son anniversaire, le prince d’un royaume reçoit de ses parents (roi et reine) une superbe épée ainsi qu’une… bague. Sa mère lui explique, en effet, qu’il est grand temps pour lui d’aller quérir une princesse à marier et qu’il devra lui offrir cette bague. Certes, certes, mais où trouver une princesse ? Du haut de leur donjon, ses parents lui montrent alors tous les châteaux environnant… charge à lui d’aller en faire le tour pour y dénicher la princesse qui lui sied. Dont acte : le prince part sur son cheval blanc et sonne à la porte du premier château. S’il y a bien une princesse à marier, c’est hélas un boudin couvert de pustules ! Le prince se sauve aussitôt. Dans le deuxième château, la princesse a de trop grands pieds. Dans le troisième, elle chante faux… S’ensuivent une série de châteaux et de princesses qui ont toutes des défauts rédhibitoires. Le prince rentre chez lui dépité le soir venu. Ses parents le réconfortent en lui servant un bon poulet aux petits pois. C’est alors qu’un orage éclate et que la sonnette de la porte d’entrée retentit. Une belle jeune femme trempée jusqu’aux os apparait et demande le gîte et le couvert. Le prince en tombe aussitôt amoureux… et ça tombe bien car elle dit être une authentique princesse ! Or la reine est dubitative : si elle est véritablement une princesse, où se trouve sa couronne ? Un test de vérité s’impose…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La collection Pouss’ de Bamboo accroche à son palmarès un nouveau conte de fée pour enfants parmi les plus notoires. Imaginée par l’incontournable Andersen, la trame de La princesse au petit pois soumet une prétendue princesse à un test de princessitude : une nuit à dormir sur une monumentale pile de matelas, sous laquelle la reine-mère sceptique a glissé un petit pois gênant. Puisque malgré tous les matelas, la jeune femme avoue ensuite avoir passé une nuit atroce, elle a assurément la peau sensible d’une authentique princesse. Il n’y a pas autre morale ou symbolique à retirer de ce conte gentillet que ce qu’il exprime explicitement. La mise en scène muette prend forme sous les tendres crayons de Domas, un habitué de l’exercice qui a déjà illustré Le petit chaperon rouge et Jack et le haricot magique au sein de cette collection. Le dessinateur rajoute un zest d’humour bienvenu sur la quête impossible des potentielles épouses (elles ont toutes des défauts rigolos) et rivalise d’ingéniosité pour rendre les phylactères explicites malgré l’interdiction des textes (il faut que les contes soient lisibles à partir de 3 ans ½). Comme à chaque fois, l’ouvrage se conclut par quelques décorticages de dessins et le contes raconté par Hélène Beney (pour les parents qui préfèrent lire pour endormir les enfants).
