L'histoire :
Egypte, 1350 av. J-C. – Le prince héritier Tout-Annkh-Aton est venu demander sa main à la princesse Akhesa, fille préférée de pharaon. La jeune et belle héritière du trône d’Egypte n’est cependant pas d’humeur à acquiescer aux caprices d’un gamin qui, de surcroît, se permet l’audace de la menacer du fouet ! Chacun témoignant un fort caractère, ils semblent pourtant faire la paire… Ailleurs, au palais de la cité du soleil, une affaire d’une toute autre importance se joue : devant la menace étrangère hittite, Akhenaton se doit de réagir afin de protéger l’Empire. Le souverain et maître des deux terres refuse néanmoins la guerre et préfère une paix négociée sous l’emblème du dieu soleil. Une attitude qui n’est pas du goût des grands perdants du règne, les prêtres d’Amon-Ré, divinité délaissée depuis le sacre d’Aton. En secret, ces derniers ourdissent un complot afin de renverser le pouvoir et de s’en emparer par la traîtrise. Akhesa, elle, ne comprend encore rien aux affaires de l’Etat : pourquoi son père doit-il épouser sa fille et sœur Méritaton ? Pourquoi Néfertiti, reine d’Egypte, reste-t-elle cloîtrée à Eléphantine ? L’heure est grave et le couple royal absent…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Sorti récemment sur les écrans, l’adaptation cinématographique du best seller de Christian Jacq fait aussi l’objet d’une déclinaison en bande dessinée. Sans doute est-ce le statut encore « juvénile » de l’illustré en Europe (alors qu’en Asie, il en irait autrement) ou bien le choix d’une cible commerciale privilégiée, mais ces deux réalisations s’adressent en priorité aux plus jeunes, enfants et primes adolescents. Le roman pourtant lu et apprécié par des adultes, le dessin (animé ou papier) est destiné lui à leurs enfants, au mieux aux familles. Ce premier tome de la Reine soleil offre ainsi un visuel grandement repris du film, les contours des personnages effacés par l’absence de crayonné visible et une prépondérance accordée aux couleurs chatoyantes. Le scénario ne saurait être mauvais, tant l’œuvre originale était passionnante. On suit donc avec intérêt cette jolie princesse rebelle appelée à tenir entre ses mains le destin de toute l’Egypte. Ses aventures, située en aval du règne iconoclaste du pharaon (son père) Akhenaton, ne manquent en conséquence pas de piquant, de tragique comme d’humour. Les aspects ludique et didactique s’entremêlent. Reste que la fresque avait tout pour être grandiose, « mâture », elle est tout juste sympa, honnête et plaisante. A suivre…