L'histoire :
La libertine Constantza, nièce du Doge de Venise, a été enlevée par le Barbier et sa bande d’assassins. Ces bandits réclament une rançon conséquente au Doge qui est ruiné et sollicite déjà l’aide financière du pape pour faire face aux dépenses de la cité. Aurélio, un des amants de la belle Constantza, est le seul prêt à se ruiner et à prendre des risques pour la sauver. Malheureusement, ce dernier associé aux étudiants de l’université, sera emprisonné par les hommes d’église qui l’accusent d’hérésie. Dans les bas-fonds de la Sérénissime, les esprits s’échauffent et les hommes du Barbier jouent aux dès pour déterminer celui qui aura le plaisir d’égorger leur captive. Le chef de bande arrive in-extremis à retarder l’exécution et propose à la nièce du Doge qu’elle devienne son esclave. En échange, il lui laisse la vie sauve et lui offre la possibilité de se venger de son oncle qui refuse de payer la rançon…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Suite et fin de cette aventure de « cape et d’épée » dans la Venise du XVIème siècle qui mêle intrigues politiques et sentimentales. Dans ce second opus, nous assistons à nouveau à une succession de rebondissements, de trahisons, de complots et de violences dans un univers parfois sordide. En exploitant pleinement un contexte historique tourmenté, l’influence de l’église et les multiples facettes de Venise, Patrice Ordas trouve un cadre propice pour ce récit bien sombre. Enlevée par un groupe de vermine qui terrorise Venise, la nièce du Doge est au cœur de multiples enjeux. Un groupe d’étudiants et de marins constitué par Aurélio n’hésite pas à affronter le clan du barbier dans une bataille de rue des plus violentes pour libérer la captive. De nombreux protagonistes de premier plan vont y laisser leur vie. Epargnée in-extremis, Constantza, va organiser sa vengeance et faire payer ceux qui l’ont abandonnée ou ceux qui, comme les religieux, avaient intérêt à ce qu’elle disparaisse : cette partie du récit s’avère plus confuse et moins captivante. Les personnages ne sont pas attachants, voire antipathiques ou malsains, pour accentuer le caractère tourmenté de cette aventure. Le découpage et le cadrage de Laurent Gnoni contribuent néanmoins à donner du rythme. Le dessin est vif et il insuffle une atmosphère adaptée au récit.