L'histoire :
Mickael, auteur de bande dessinée, et sa femme, puéricultrice en crèche, ne sont visiblement pas rassasiés de la vie de couple avec un enfant. Léon sait marcher et parler et déjà, paf, ils lancent le petit Camille. De la grossesse aux premiers mois du petit, Mickaël Roux nous fait rire sur la vie de tous les jours. Comment donner à manger au petit, comment le changer, comment son frère s’en occupe. Son frère, d’ailleurs, alterne les moments d’ange protecteur avec son petit frère, et d’ange destructeur pour le reste de la maison… Les instants de grâce où les parents sont tranquilles sont peu nombreux et, bien entendu, pollués par la culpabilité. Bref, c’est la vie de tous les jours d’un couple avec, non plus un, mais deux enfants en bas âge…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Mickaël est de retour, Alléluïa ! Non, laissons Graeme Allwright tranquille, et attardons-nous plutôt sur ce petit dernier. Il bave partout, il « splatche » dans sa purée et dans sa soupe, il pète, et rote, et fait caca. Bref, c’est le petit frère idéal pour Léon qui est dans l’âge dégueu. Mais pour un papa pas très dégourdi comme Mickaël, c’est un peu plus compliqué. Déjà, gérer la grossesse de sa femme, c’était compliqué, mais un nourrisson, il galère vraiment. Et, l’un dans l’autre (s’il est possible de s’exprimer ainsi sans tomber dans la grivoiserie), c’est plutôt amusant. Ce qui n’est pas facile, pour un thème banal, phagocyté par un grand nombre de séries à succès… Mais Mickaël Roux a semble-t-il trouvé son ton, qui touche un peu plus que dans le premier album, qui fait mouche plus souvent. La déconstruction chronologique (on est trimballé entre la grossesse et les premiers mois, sans suite logique) est déstabilisante en premier lieu, puis renforce le sentiment de fraîcheur. Le gag par demi-page est assez efficace, un peu inégal tout de même, et quelquefois touchant. Le dessin est toujours léger, rapide et naïf, qui donne beaucoup de facilité à la lecture, mais qui ne permettra probablement pas de passage à la postérité.
