L'histoire :
C’est l’heure du goûter à la ferme ! Le fermier, le fiston, le chat, la vache, le cochon et les poules se lèchent déjà les babines à la fenêtre de la chaumière, attendant que la fermière se mette aux fourneaux. Ils rêvent tous d’une bonne tourte. Mais la fermière fait déguerpir tout le monde pour se consacrer en toute quiétude à la confection d’un bonhomme en pain d’épice. Le chat reste dans le coin pour observer la concoction de cette succulente recette. La pâte pétrie, étalée et découpée, la fermière enfourne son met. Or quelques minutes plus tard, à l’heure de l’en sortir, la surprise est de taille : le bonhomme a pris vie ! Particulièrement dynamique, il sort tout seul du four en sautant et en courant. Il complète sa dégaine en s’ajoutant des yeux, une bouche et des boutons avec des bonbons et de la confiture. Puis ainsi terminé, il se sauve, non sans défier la basse-cour de le rattraper. La fermière en tête, une rocambolesque course-poursuite débute alors à travers la cours de la ferme, puis les champs alentour. Croyant aller plus vite, la fermière grimpe sur le dos d’un cochon et mène la cavalcade…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Attention le choc ! La collection Pouss’ de Bamboo change de format ! Adieu les petits livres à couvertures moelleuses… bonjour le format BD classique cartonné couleur. Sans doute faut-il y voir la volonté éditoriale de plus ressembler à une « première BD », les petits livres pouvant être assimilés à des livres d’illustration jeunesse. Autre changement, nettement plus superflu : chaque planche est titrée, comme s’il s’agissait de recueil de gags. Peut-être dans une volonté de « chapitrer » l’histoire ? Sinon, pour le reste, c’est tout pareil. Une BD 100% muette de 32 planches + l’histoire racontée par écrit à la fin par Hélène Beney + un petit cours de dessin pour les bambins qui ont les crayons qui les chatouillent. Le conte du Petit bonhomme en pain d’épice est célèbre : le récit prend logiquement la forme d’une course-poursuite rocambolesque et drôlissime, ponctuée d’embuches (le fumier…) et de tronches caricaturales et expressives à souhait. Elle est visuellement narrée par le grand savoir-faire de Dav, dont c’est étonnamment la première participation au catalogue Pouss’ de Bamboo. En prime, la morale est pertinente (c’est le principe des morales…), à peu près celle que reprennent les héros du western Mon nom est Personne : ceux qui te sortent de la merde ne le font pas toujours pour ton bien…