L'histoire :
Tempête de neige sur la ville. Une auteure est en dédicace dans la libraire de Clémentine, la passe-livres. Sacha a préparé autant de muffins et peut tenir un siège ! La nuit tombe... La circulation est maintenant bloquée. Les clients sont donc coincés dans la librairie. Au moins, ils sont au chaud. Sacha propose de prendre un thé tous ensemble. Clémentine va chercher des bougies. L’une des clientes commence à échanger avec l’auteure sur l’enfance du personnage principal, une volonté de dévoiler un pan de sa personnalité. Comme le dit Alexandre Jardin : « Vit-on ailleurs que dans la forêt de ses folies mal guéries de l’enfance ? ». Fanny et Chantal se présentent. Quand soudain une panne d’électricité les plonge dans le noir. Les clients se présentent un à un. Puisqu'ils vont passer du temps ensemble, Clémentine propose qu'ils se racontent qui ils sont, d’où ils viennent... Cela pourrait les aider à voir plus clair dans leur vie...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
« Nous naissons tous dans une histoire qui existe déjà. Une histoire écrite par d'autres : nos familles, nos parents... où beaucoup de rôles sont déjà en place y compris le nôtre. Mais personne ne peut vivre un rêve écrit par d'autres. » Voici comment nous pourrions résumer ce tome 5. Beka nous propose de parcourir les chemins empruntés par l’enfant que nous étions jusqu’à ceux de l’adulte que nous forgeons. Ce scénario bien construit pose bien les problématiques rencontrées par les clients de la librairie. Et notamment celle de Clémentine, qui est le point d’entrée de chaque tome. Le dessin de Marko est toujours aussi doux et soigné, tandis que la colorisation de Maëla Cosson complète le tout harmonieusement. Le trio nous livre un tome poignant, emprunt d’émotion, qui risque d’en remuer plus d'un, tant ils se reconnaîtront dans les chemins des différents protagonistes. Nous sortons de la dimension zen et philosophique qu'offre cette série habituellement, pour se rapprocher d’un cheminement plus profond et de l’analyse transactionnelle. Cela secoue, cela bouleverse et peut faire pleurer l'enfant que nous étions et qui est toujours en nous. Mais cela donne aussi des pistes pour mettre derrière soi ce qui ne va pas dans notre relation aux parents, pour tenter tout de même d’être heureux. Une belle composition sur les routes du soi. La famille où tout le monde s’aime et où tout va bien n’étant que rare, déculpabilisez de ne pas être parfaits, vous ne vous en sentirez que plus légers !