L'histoire :
Ile de Torrède, capitale des provinces onarques. Le seigneur Gassan Queyrel, membre du Haut Conseil onarque, est assassiné. Le type d’arme : trois flèches, apparemment de manufacture sylvestre, un peuple allié, réputé pour l’habilité légendaire de ses archers. Le capitaine Valens demande l'aide d'Estèla Ascensal, auxiliaire de la Garde, pour mener l'enquête, qui commence sur les toits de la ville. Elle trouve un faisceau d'indices et part faire des recherches complémentaires à la Grande Bibliothèque. Les notes consultées sont celles d’un scribe porté disparu, Fragan Cornen. Une visite dans le Temple de l’Uroch s’impose aussi. Alors elle demande l’accord de la Salamandre, chef de gueux de la basse cité. Parallèlement, Aelis Mendigal part sur les routes du Vaste Pays à la recherche de ce scribe. Elle se joint à la caravane des romanis, peuple nomade, menée par Ordane l'ancienne. Son fils Vuk Ciganin, sera le guide d'Aelis et l'aidera dans sa recherche sur la route de Revanne. Et si ces deux faits étaient liés ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Une gloire fantôme, premier tome d’un diptyque heroïc-fantastique de la collection Drakoo, tient ses promesses. Guerre de pouvoir, alliances, mésalliances, ajoutez-y une pointe de magie et de trahison et vous obtiendrez un cocktail plutôt savoureux et équilibré. Estèla Ascensal mène l’enquête sur la mort d’un seigneur et en parallèle, Aelis Mendigal part à la recherche d’un scribe disparu… Le contexte se tisse entre deux histoires liées entre elles : nous commençons dans cette mise en bouche à voir se profiler le mystère des origines d’Estèla et de ses pouvoirs, dont les réels effets ne sont pas encore connus. De son côté, Aelis comprendra que la guerre ne se fait pas à l'encontre de l’ennemi auquel elle pensait. Il faudra néanmoins attendre le tome 2 pour bien cerner les pouvoirs de notre héroïne et les enjeux qu’ils représentent pour les différents peuples. Le graphisme réaliste, académique et détaillé, aux couleurs riches, nous plonge aisément dans cet univers d’heroïc fantasy, même si nous rencontrons quelques déceptions sur l’une des scènes essentielles de ce tome. On note que l'art de dessiner des fantômes et autres fantasmagories reste délicat... difficile de ne pas sombrer dans la banalité.