L'histoire :
La cité de Torrède prépare les festivités de la Rampa. Le capitaine Arramon Calvairac, dernier faucon, se pavane. Il chevauche devant l’équipe qu’il finance, celle du quartier royal. Le chef des gardes considère qu’il affiche sa puissance et adresse un pied de nez aux régentes de la cité. Ce faucon fait aussi une cible parfaite… Estèla ne sent toujours pas la présence de l’archer. Les régentes Beatriz et Elina d’Accursens rendent hommage à leur père, Raimon et à leur frère assassiné Estéven, puis annoncent l’ouverture du tournoi annuel de la Rampa. Deux semaines de joutes, d’os brisés et de nuits agitées ! Estèla sent tout à coup la présence de l’archer. Les hommes partent aussitôt à sa recherche, mais il est déjà loin. Pendant ce temps, Aelis, qui a découvert la vérité, peine à l’admettre. Des aquilins, ennemis jurés, qui sauvent un scribe et des rapaces censés être des protecteurs des onarques qui tentent de le tuer... Tout ça pour préserver un mensonge. Les faucons ont réussi à faire passer un massacre pour une glorieuse victoire.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le tome 1 nous plongeait tambour battant dans l’enquête d’Estèla Ascensal, sa personnalité, la recherche de ses pouvoirs magiques. Parallèlement à cela, Aelis Mendigal partait à la recherche du scribe Fragan Cornen, sur les routes de Revanne, en territoire ennemi. Leur route se croiserait à un moment donné… mais pourquoi ? Dans ce second tome, les alliances se dévoilent, le mystère se désépaissit et nous avons la clé de l’énigme. Mais le rythme s’essouffle. En effet, l’enquête d’Estèla prend une autre dimension et sera davantage un prétexte à une quête initiatique qu’au développement de ses facultés, qui n’étaient qu’un point d’entrée et non une finalité. La dimension magique et la fluidité se perdent pour laisser d'avantage de place aux alliances, plus complexes. La lecture est moins claire. Ainsi les sylvestres, hommes des forêts et les romanis, peuple nomade, se sont alliés et ont prêté le serment de l’acier pour se venger des Faucons Onarques, à l’origine d’un massacre dont ils se sont bien gardé de dévoiler les détails. La vérité sera ainsi rétablie et confirmée par le scribe : les Onarques ne sont pas les héros qu’ils prétendent être. Une pointe de magie, la quête initiatique et les alliances guerrières sont des thèmes récurrents dans l’heroïc-fantasy et ce diptyque, bien qu’agréable à lire, n’échappe pas à la règle. Le scénario global est bien construit, même si l’intensité est inégale d’un tome à l’autre. Les personnages sont solides, certes, de subtils messages sont distillés, et le graphisme est particulièrement soigné, mais ce diptyque ne se démarque pas beaucoup de l’existant.
