L'histoire :
Echappés de Cowpoke Canyon où ils avaient été recueillis, Joey et Lisa tentent de retrouver Jim dans les rues de New York. Ils y croisent Mr Coleman, qui gérait le placement des orphelins dans le train qui sillonnait l'Amérique. Dénoncé pour ses pratiques détournées qui consistaient à sélectionner des petites filles modèles pour de riches clients qui le payaient, il est réduit à faire la queue à la soupe populaire. Voyant arriver Joey, sachant que Harvey a subtilisé l'identité de Jim pour être adopté par une famille bourgeoise, il devine tout le profit qu'il peut tirer de cette situation nouvelle. Il entre alors en contact avec Harvey pour le faire chanter, ce qui conduit le machiavélique gamin à échafauder un plan dont il a le secret. 70 ans plus tard, Lisa et Joey quittent Cowpoke Canyon pour se rendre à une réunion de l'association Concordia, qui entretient la mémoire et l'héritage collectif des orphelins. Tandis que Jim et Bianca, tout récemment mariés, entament un voyage de noces vers le nord du Kansas. Pourquoi Lisa et Joey ont-ils finalement vécu toute leur vie à Cowpoke Canyon ? Jim retrouvera-t-il Joey, son frère cadet perdu de vue depuis son adoption dans les années 20 ? A des dizaines d'années d'écart, les destins des orphelins des trains se croisent à nouveau.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Surfant sur le succès d'un premier cycle touchant et original, Le Train des Orphelins semble parti pour durer. La série plonge dans les vies de chacun des personnages rencontrés lors du premier voyage d'enfants en recherche de familles d'accueil, dans l'Amérique encore en construction des années 1920. En racontant les cheminements de nos héros sur deux périodes distinctes (les années 90 et le début du siècle), Philippe Charlot entretient un intéressant double suspense, multipliant les intrigues croisées. Il le fait avec une grande lisibilité, servi par des personnages très reconnaissables, bien campés par Xavier Fourquemin. Le dessinateur continue néanmoins de représenter des enfants parfois incroyablement petits (Joey au pied du lit en page 8 est vraiment... minuscule pour son âge), ce qui ne gène en rien la lecture, sauf lorsqu'on s'en rend compte (oups). Le fond de ce deuxième cycle est moins riche historiquement que les tomes 1 et 2 qui nous faisaient littéralement découvrir cette fascinante épopée des « orphan trains ». Plus banal dans son contenu, il trouve son équilibre dans un ton plutôt jeune, avec des dialogues parfois naïfs et beaucoup de sentiments exacerbés. Les auteurs veulent que leur série touche le lecteur, et ils le montrent parfois avec de gros sabots de cowboys américains. Un ton en dessous du premier cycle, de par son intrigue plus classique, ce second diptyque reste néanmoins plaisant et très agréablement construit.
