L'histoire :
Poison town, dans les environs de Chicago, 1929. En faisant tuer le caïd de la mafia Bud Valentino, le parrain Don Cataneo s’est condamné auprès des frères du défunt, Lenny et Rudy boy. Pour assurer ses arrières, il a donc engagé un tueur professionnel, Elmer Stump, surnommé 100% en raison de ses performances… Or Stump est ni plus ni moins que l’un des mentors de Lenny Valentino, qui l’a soigné jadis alors qu’il s’était fait blesser dans une fusillade. Le jeune Rudy Boy, lui, n’y va pas par quatre chemins : il pénètre dans la demeure de Cataneo et le menace directement de son arme. Seul souci : Elizabeth Cataneo, fille du parrain, s’interpose. Rudy boy a bien du mal à tirer, étant donné qu’il est un petit peu amoureux d’elle… Pendant ce temps, dans une ruelle sombre, Lenny, Stump et l’inspecteur Kowalski se tiennent tous trois respectivement en joue. Ils s’expliquent sans tirer, tout en se menaçant, lorsque débarque 3 tueurs munis de mitraillettes. Ils deviennent alors alliés, le temps de régler quelques menues vieilles histoires et autres affaires de familles…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le premier volet de ce diptyque s’était conclu par une mise en joue « tarentinesque » à haute tension (cf. l’affiche de Reservoir dogs). Les choses reprennent logiquement là où elles en étaient restées et découlent sur plusieurs trames savamment entremêlées. Le duo de scénaristes Fuat Erkol et Christian Simon finit tant bien que mal par dénouer toutes les ficelles de son scénatio, tarabiscoté pour les uns, savamment combiné pour les autres, mais finalement logique, entre vieilles rancœurs et secrets de familles, sur fond de vengeance et de prohibition « romantique ». La psychologie des personnages est alors discutable (je veux te tuer mais je peux pas), mais le principal est qu’à la fin tout soit éclairci de manière cohérente. Le dessin de Guillaume Poux se place à peu près sur la même échelle : il n’est pas très original, montre tantôt quelques imperfections (certaines séquences paraissent parfois un peu bâclées), tantôt des passages plus réussis (le rat, en ouverture), et demeure dans l’ensemble tout à fait convenable. Bref, ce diptyque est divertissant, comblera les amateurs d’histoires mafieuses en réunissant tous les ingrédients du genre, mais il manquerait peut-être un peu d’originalité et de caractère…