L'histoire :
Enfin, l’été de leurs 14 ans, les « amies de papier » Meï et Charlotte ont le plaisir de partager une semaine de vacances à la plage ensemble ! Baignades, beach tennis, esquimaux, essayages de lunettes… le temps passe tellement vite que la fin du séjour semble arriver à peine au bout de quelques secondes. En rentrant à Salers, les parents de Charlotte découvrent un avis de décès dans leur boîte aux lettres. Hélas, Mme Resada, une vieille cliente que Charlotte adorait, est morte au début de l’été. Le besoin de réconfort nécessite bien un petit appel vidéo avec son amie Meï – le premier en quatre ans ! De son côté, Meï fait sa rentrée des classes en 3ème. Elle découvre son amie Lili sans son look gothique… waoh, une révolution ! Plus tard, l’hiver débarque plus tôt que prévu du côté du Cantal, chez Charlotte, et il perturbe l’organisation des stages de 3ème. Ça tombe pas plus mal : au lieu de passer une semaine chez un restaurateur ami de ses parents, Charlotte va pouvoir intégrer une troupe de théâtre en tant que régisseuse et décoratrice… son rêve ! Quelques semaines plus tard, Meï écrit à sa meilleure amie la tragédie de perdre son chat, devenu trop vieux. Elle compense en faisant son stage dans un refuge pour animaux abandonnés et en adoptant un autre chat…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Si on ajoute 10 à la tomaison de la série Les amies de papier, l’âge de ces deux adolescentes au fil de leurs aventures du quotidien se déduit aisément. Dans ce tome 4, elles ont en effet 14 ans, soit l’âge de faire leur stage de 3ème, mais aussi celui des premières amours adolescentes. Les deux super-méga-copines se confient réciproquement leurs émotions, leurs espoirs et leurs déceptions, au gré de leur relation épistolaire d’amitié, à contre-sens de notre époque numérique. De fait, l’opus alterne toujours les séquences BD – une fois chez la jeune asiatique Meï à Toulouse ; une fois dans le Cantal rural de la rousse Charlotte – chacune étant conclue par une lettre manuscrite, le concept même de la série. Ces lettres reviennent à la fois sur les évènements qu’on vient de suivre et étendent surtout leur champs intime. Or à cet âge des premiers baisers, ça cause grave garçons. Pourquoi est-il si timide ? Comment faire pour l’embrasser ? Ai-je le droit de le piquer à ma copine qui en est aussi amoureuse ? Ou a contrario, comment faire si j’ai le choix entre deux ? Avec ces sujets, le fond des courriers y gagne un chouya en maturité et ces lettres sont plus longues. Evidemment, le ton supra-vertueux est toujours de mise à travers le scénario d’Ingrid Chabbert et Christophe Cazenove. Ainsi la jalousie et/ou la possession est systématiquement bannie des débats ; et les histoires d’A finissent toujours bien. La dessinatrice Cécile continue quant à elle d’enluminer de son style semi-réaliste agréable cette série qui évolue au gré de l’âge de ses lectrices.