L'histoire :
Le monde de Nemo a popularisé le poisson-clown et son abri, l’anémone. Mais saviez-vous que si ce poisson est le seul à utiliser l’anémone comme maison ou refuge, c’est tout simplement parce que cette dernière est remplie de piques ? En effet, grâce à un mucus protégeant sa peau, le poisson-clown peut se promener au cœur des anémones sans le moindre risque, ce qui n’est pas le cas des autres espèces. Une espèce comme le poisson perroquet, par exemple, qui doit son nom à ses couleurs brillantes et à son bec. Un bec lui permettant de racler la surface des coraux, dont il s’alimente principalement. Une fois digérés, les coraux ressortent sous forme de fin sable blanc, à l’origine des îles de sable blanc situés dans les tropiques. Les poissons perroquets en produisent d’ailleurs chacun entre dix et cent kilos par an, selon les familles. Tout aussi intéressant, mais dans un tout autre genre, l’iguane marin se révèle lui aussi passionnant, notamment en ce qui concerne son alimentation. Pour se sustenter, l’animal doit en effet partir à la recherche de crevasses, en résistant au courant, puis plonger pendant une bonne demi-heure pour pouvoir brouter un peu de verdure. Mais le plus surprenant arrive lorsqu'il ne trouve pas suffisamment à manger pour se rassasier, l’iguane marin peut alors rétrécir son corps pour ne plus sentir la faim et perdre ainsi 20% de son poids d’origine…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Moins d’un an après le premier tome, Christophe Cazenove (aux scénarios) et Jytéry (aux dessins) sont de retour avec un second tome de leur série aquatique aux intentions humoristico-didactico-zoologiques. Il faut dire qu’avec un nombre d’espèces marines estimé entre 10 et 30 millions, le duo avaient encore de quoi divertir. Toujours via des historiettes en une planche, les gags de ce nouvel album fonctionnent surtout grâce à la présentation d’espèces méconnus et/ou aux informations surprenantes qui en découlent. En effet, la vraie force de cette série (à l’instar de celle sur les dinosaures et de celle sur les insectes), c’est la manière avec laquelle elle nous révèle des informations zoologiques, sans qu’on s’en rende compte. Bien moins rébarbative qu’un documentaire télévisé ou qu’une encyclopédie, la BD nous apprend, entre autre, le nom des nombreuses espèces de requins (bouledogue, lézard, dormeur…), l’existence du Dugong – ou vache marine – à l’origine du mythe des sirènes, ou encore le poisson mandarin et sa hargne territoriale. C’est bien simple, après avoir refermé l’album, il est quasiment impossible de ne pas avoir retenu la moindre anecdote, que vous vous empresserez de raconter à votre famille, vos amis ou vos collègues. Bref, cette sympathique série sous-marine réussit à allier divertissement, humour et information. Le pied ! (marin)