L'histoire :
Au fond de l’océan, une pieuvre et un crabe sont intrigués par un bruit ressemblant à du sable qu’on remue. S’approchant du son, les deux animaux marins découvrent qu’il s’agit d’un poisson-ballon en plein travail. Ignorant tout de cette créature, le crabe s’interroge sur son comportement. La pieuvre lui apprend alors que ce poisson est considéré comme un véritable artiste des mers, car il peut bâtir un nid de deux mètres de diamètre en usant uniquement ses nageoires. Le poisson-ballon s’active jour et nuit et toutes les heures afin de que son nid ne soit pas balayé par les courants lorsqu’il se repose. Il trace également des dessins parfaitement symétriques dans le sable et finit même par le décorer avec de jolis coquillages. Tout cela, bien sûr, pour attirer une femelle qui sera impressionnée par son chef d’œuvre. Entendant toute l’histoire, un poisson fait remarquer au duo qu’il vient de réaliser exactement la même chose en ratant un virage et en s’écrasant la tronche dans le sable…
Dans le même temps, un orque se met à draguer ouvertement une jolie femelle de son groupe. Puis, lorsque cette dernière, pas indifférente à ses charmes, est prête à passer aux choses sérieuses, le dragueur part s’accoupler avec une femelle vivant dans un autre groupe ! Toutefois ce mufle le fait pour une bonne raison : il veut éviter le risque de consanguinité de son espèce.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Associé à Michel Hignette, Christophe Cazenove propose un nouvel album mettant en scène les nombreux animaux qui peuplent les fonds marins. Au rythme de gags d’une à deux pages, le scénariste nous propose ainsi de véritables informations sur le monde sous-marin, ponctué de chutes humoristiques. Soyons honnête, les conclusions gaguesques sont plutôt moyennes et c’est surtout les informations que l’on glane sans s’en rendre compte au fil de la lecture des pages qui donnent son intérêt à la série. On découvre ainsi le dimorphisme sexuel, le mode de protection du crabe-décorateur, l’Aqua-culture MultiTrophique Intégrée ou encore, on apprend que les terribles requins blancs ont une frousse bleue des orques. Une quarantaine de pages ludiques se ponctuent par un dossier pédagogique de six pages en fin d’album, mettant en lumière la coopération et la symbiose entre les différentes espèces marines. L’ensemble est toujours mis en images par Jytéry, mais cette fois-ci mis en couleurs par Pierre Schelle. Dans un graphisme caricatural à souhait, renforçant le côté humoristique de la série, le dessinateur sait comment capter le regard des enfants qui restent le public cible principal. Les animaux sont aussi reconnaissables qu’amusants et ne manquent nullement d’expressivité. Ce sixième tome réussit son pari avec un bel équilibre entre divertissement et pédagogie.