L'histoire :
1911, dans le Paris des merveilles, les hommes et les peuples merveilleux vivent ensemble, depuis la découverte de l’Outremonde. Il est six heures et la banque de Paris et Brocéliande vient de fermer ses portes... quand quelqu’un frappe à la porte. Il s’agit du gang des Artilleuses, trois braqueuses professionnelles qui viennent faire un hold-up. Elle prennent en otage le vigile et les employés, puis s’afférent sur le coffre. Miss Gatling, la pro de l’explosif, s’empresse de miner la porte blindée. Elle parvient à la faire exploser, ce qui, au passage, donne l’alerte à la police. Une fois à l’intérieur, les trois braqueuses prennent ce qu’il y a à prendre. Et notamment le contenu du coffre 24B. Elles font un trou dans le mur arrière, puis s’empressent de disparaître à bord d’un bolide. Elles se rendent chez leur ami et complice, Hugo Barillet, mécanicien de génie et gnome de surcroît. Le soir venu, elles fêtent leur braquage réussi, comme il se doit. Le lendemain, les Artilleuses ont rendez-vous chez leur commanditaire, monsieur Cristofaros, à qui elles doivent rendre le contenu du coffre 24B, la sigillaire…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pour leur première collaboration sur un album, Pierre Pevel et Etienne Willem proposent une aventure dans un Paris des années folles, mais un Paris fantasmé avec une nuance peu anodine. Car le « monde des merveilles » s’est invité dedans. Pevel s’est en effet inspiré de ses romans Le Paris des merveilles pour pondre une histoire atypique dans laquelle des femmes forment un trio de choc appelées les Artilleuses. Leur credo : braquage, hold-up et compagnie. Leurs qualités : l’une est une fée, Mam’zelle Gatling ; l’autre, miss Winchester, est une américaine bien armée ; et la troisième, Lady Remington, la chef de l’équipe et magicienne à ses heures. Pevel démarre son aventure en plein Paris, avec le braquage un peu particulier d’une banque dont l’objectif est un anneau, « la sigillaire », qui semble attirer moult convoitises. Evidemment, les choses tournent au fiasco et les filles se retrouvent avec les brigades du tigre aux fesses d’un côté, et de l’autre, les services secrets allemands. Très dynamique, le récit offre de nombreuses scènes d’actions dignes d’un vrai western... sauf qu'on est dans Paris. Le dessin de Willem accompagne parfaitement l’histoire. Son style semi-réaliste et les nombreux décors réussis accordent l’ambiance graphique adéquate. Bien sûr, ce premier tome met l’eau à la bouche, mais il va falloir patienter un peu pour connaître la suite des aventures mouvementées et féeriques des trois Artilleuses !