L'histoire :
Kolia a rejoint les enfants de l’atome. Dans la piscine de la centrale nucléaire éventrée, ces gamins vont se baigner. A l’aide d’une pierre, ils plongent au plus profond pour aller y voir le robot. Quelques jours après l’explosion, pour enlever tous les débris du toit, étant donné que c’était trop dangereux pour y faire monter des hommes, les autorités ont envoyé un robot qui devait pousser les débris en bas de la centrale. Au bout de quelques minutes, le robot est devenu fou et il s’est jeté de lui-même dans le vide. Alors ils ont demandé à des hommes de le remplacer ! Ils ne sont pas tous devenus fous, mais pour vivre à Pripyat, il faut l’être un peu. Ici, dans la centrale, c’est chez les enfants. Ils sont tous nés ici et, contrairement au robot, l’explosion leur a permis de remonter à la surface. Pendant ce temps, en ville, le petit groupe de chasseurs continue à tuer des chiens radioactifs.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Suite et fin de ce diptyque qui a pour cadre les ruines de la centrale nucléaire de Tchernobyl. Dans cet environnement apocalyptique, des enfants abandonnés, pour la plupart atteints de malformations, survivent péniblement. Kolia, quant à lui, a été contraint par son père à venir chasser les chiens errants radioactifs. A cette occasion, il va rencontrer par hasard ces enfants fantômes et va rejoindre leur communauté. Dans le premier volume, Aurélien Ducoudray avait posé les bases d’une histoire à l’ambiance pesante dans un décor inquiétant avec des personnages d’une brutalité sans nom. Avec ce second opus, le scénariste enfonce le clou en basculant aux limites de l’horreur : les chiens ne sont plus les seules proies et certains humains se comportent de manière atroce. C’est donc une tension permanente qui tient le lecteur en haleine pendant la durée de cette aventure. Rajoutez à cela une légère touche de surnaturel et le cocktail est détonnant. Dans ce contexte hostile, Christophe Alliel rend une copie de grande qualité, soutenue par un dessin semi-réaliste avec des personnages expressifs, des paysages angoissants. L’attention portée à la colorisation donne une réelle plus-value à cette atmosphère bien singulière.