L'histoire :
Un tyrannosaure dit à son pote que le tricératops qu’il a repéré en train de brouter lui met l’eau à la bouche. Vu la taille du bestiau et ses trois cornes menaçantes, l’autre tente de le dissuader d’attaquer. Or justement : l’avantage des cornes, c’est qu’à la fin du repas, le cure-dent est fourni…
Deux allosaurus se mettent en appétit en regardant passer un stégosaure. Il faut dire que ses plaques dans le dos font furieusement penser à des chips croustillantes ! L’un ne résiste pas et attaque. Hélas, d’un coup de queue dentue bien placée, le stégosaure lui rétame le crâne et la cervelle…
Deux Seinonychus décident de livrer bataille contre un Sauropelta. Or la particularité du Sauropelta est d’avoir un épiderme renforcé, façon carapace ultra-résistante. Après avoir joué de sa queue pour éloigner les deux prédateurs, le bestiaux se couche donc bêtement et attend que ça passe. Il est tellement sûr de son bouclier, qu’il s’endort même…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La série des Dinosaures scénarisée par Arnaud Plumeri et dessinée par Bloz manie humour et didactisme. A chaque page, un gag souligne en effet une particularité biologique de la préhistoire ou des grands sauriens ; et dans le même temps, inculque moult savoirs aux têtes blondes passionnées par cette époque de titans. A ce jour, 3 tomes très instructifs et plutôt bien fichus sont ainsi parus. Or à peine 3 tomes et déjà un best-of ? Oui, mais en relief ! Et réunissant les gags avec des combats, soit des séquences propices à la 3D. Car à l’intérieur de l’album est fournie une paire de lunette 3D en carton, à détacher et à monter. Modérons toutefois notre enthousiasme carnassier : on reste ici très loin des effets 3D du cinéma moderne. Bamboo ré-exploite la bonne vieille technique des années 70 : une feuille plastique bleue, une autre rouge, qui donnent l’illusion d’un relief en regardant au travers les pages sur lesquelles ont été appliqué un processus de colorisation décalée. Si l’effet relief est légèrement patent, la lecture n’est pas des plus agréables, en raison de cette bichromie rouge-bleu gerbatoire. En outre, seules 4 planches inédites (issues du futur tome 4 à venir) trouveront à se mettre sous nos dents acérées, parmi un recueil de 29 pages seulement. Cet album ne séduira donc que les amateurs d’objets insolites… ou potentiellement ceux qui n’ont aucun des 3 premiers tomes.
