L'histoire :
Un parisien débarque en voiture dans le village de Trougnac à la recherche d’une salle de cinéma. Il demande son chemin à des habitants et pose quelques questions sur le village. Il apprend que celui-ci ne possède pas de pharmacie, en raison du manque d’habitants, mais qu’un généreux donateur à fait bâtir un cinéma pour les villageois. Sur la place centrale, il fait la rencontre d’une jolie jeune femme qui lui indique où se trouve l’Eden, ce cinéma : juste à côté de l’église. Elle ajoute que c’est « le Duc » qui l’a fait bâtir, un vrai noble vivant dans un véritable château et se nommant Clovis Dieuleveult de Beaudrap. Intrigué par ce qu’il vient d’entendre, le parisien prend un verre au café du coin. Il tombe alors sur des villageois en train de discuter sur le port du bikini et sa morale. Monsieur le curé considère ce bout de tissu comme un scandale. Voir cela dans les films au cinéma relève de la pornographie. Le parisien prend un verre et écoute cette discussion entre les villageois qui s’échauffent. Il intervient alors pour parler de l’actrice Brigitte Bardot et de sa prestation très sexy dans Et Dieu créa la femme. Il attire vraiment l’attention sur lui quand il explique qu’il était sur le tournage avec Bardot et qu’il possède une photo d’elle incroyable où elle montre ses fesses…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Philippe Pelaez et Gaël Séjourné racontent la venue d’un trouble-fête dans le petit village de Trougnac. Ce personnage venu de Paris se nomme Conrad Knapp. Son travail consiste à prendre des photos de villages en quête du futur lieu de tournage du prochain film de Jean Gabin et de Brigitte Bardot. Il attire alors l’attention quand il montre une photo inédite de l’actrice montrant ses fesses dans un de ses derniers films. Il devient alors le Messi de ce village tranquille... au point que les instances dirigeantes du village vont tout faire pour le séduire et faire en sorte que Trougnac soit choisi. Le récit se dévoile au rythme de différents chapitres qui séquencent l’intrigue tout en la développant. Evidemment, ce personnage devient le centre de l’univers pour ce village, porteur d’une bouffée d’oxygène pour tous les habitants. Mais la morale dans cette affaire, c’est que tout ce qui brille n’est pas d’or. Cette histoire digne d’un scénario de film est emballante à souhait et sa conclusion à la hauteur de l’intrigue. Le dessin de Gaël Séjourné colle parfaitement à l’ambiance d’un village des années 1950. Son trait fluide et dynamique apporte la touche adéquate à ce scénario truculent et entrainant, plein de rebondissements.
