L'histoire :
La famille des fondus choisit un restaurant et après y être entrés, guide à la main, chaque membre en teste successivement : la climatisation, le confort des chaises, la propreté des toilettes… Quand le serveur, interloqué, finit par prévenir le chef, ce dernier surgit et interpelle furieusement les clients indélicats. Il leur demande ce qu’ils font et leur propose de venir scruter les cuisines, pendant qu’ils y sont… Mais c’est déjà fait !
Le père de famille fouille dans son réfrigérateur et en sort : du pain, du saucisson, du camembert, du beurre, de la confiture et finalement une énorme boîte de cassoulet qu’il réchauffe au micro-onde et entame avec voracité… Jusqu’à ce qu’on découvre qu’en fait il est dans sa cuisine, mais pas seul : sa femme et ses enfants sont présents et ils sont furieux et dégoûtés, parce que c’est le petit déjeuner…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les trois auteurs reprennent les personnages stéréotypés des précédents albums des Fondus (du bricolage, du portable, de la brocante…). La famille-type (père/mère, fille/fils et grand-père) et leur couple d’amis asiatiques sont donc mis en scène dans des gags d’une page, qui égrènent les clichés liés à la gastronomie et aux repas, que ce soit en privé ou au restaurant, voire au bureau ou lors de funérailles. Résultat : Les Fondus de la Cuisine se parcourent à la vitesse de l’éclair et on en perçoit que trop vite la destinée : le cadeau-gag sans prétention, qui fera (peut-être) sourire son destinataire (adulte), fera le tour des convives le temps d’une soirée, puis sera rapidement refermé et oublié pour toujours. L’album répond d’ailleurs à son cahier des charges : une suite de gags premier degré, très convenus… Pour ce faire, le trio d’auteurs (Christophe Cazenove et Hervé Richez au scenario + Olivier Saive au dessin) a recours à une recette éprouvée : un dessin simple et caricatural, plus une bonne dose d’onomatopées et un comique clownesque. Tous les gags sont rythmés à l’identique, avec une chute exactement programmée à la dernière vignette : on finit presque par entendre en écho les rires préenregistrés des sitcoms télévisuels. On se demande tout de même si les trois auteurs, sachant par avance que l’album trouverait son marché (à défaut de trouver son public), n’auraient pas pu prétendre à un peu mieux, tout particulièrement sur le rythme des gags. Les thèmes abordés sont effectivement sujets à rire et ont d’ailleurs été maintes fois exploités. Pourquoi en ôter tout le goût ? Le tome 2 continuera-t-il dans la même « qualité Mac Do » ?