L'histoire :
Epuisé par les cadences de travail que réclame de lui son patron meunier, un âne décide soudain de prendre la tangente. A l’origine de cette décision, une affiche montrant un musicien en la ville de Brême. Fini le portage des sacs de farine, l’âne prend la direction de cette cité fastueuse avec un nouveau projet de vie. Chemin faisant, il tombe sur un chien en pleurs. Fraternel, l’âne lui demande l’origine de son malheur. Le chien lui raconte que son patron chasseur lui a flanqué une volée de chevrotine dans le derrière lorsqu’il a été incapable de lui rapporter le lapin qu’il poursuivait. L’âne lui propose aussitôt de le suivre dans une reconversion professionnelle et musicale, vers Brême. Ragaillardi, le chien suit l’âne volontiers. Les deux amis croisent ensuite un chat triste, qui, lui, a été mis à la porte de sa maîtresse pour son incompétence à chasser les souris. La proposition de Brême l’enthousiasme, lui aussi. Les trois voyageurs tombent enfin sur un coq qui redoute son issue fatale et toute proche : la casserole. Il se joint spontanément au groupe de marcheurs vers Brême. Après une grosse journée de marche, les quatre amis font halte la nuit tombée, à proximité d’une chaumière dans laquelle se restaurent quatre brigands. Les animaux sont affamés. Ils décident de s’allier et de ruser pour faire fuir les brigands…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les musiciens de Brême est un conte classique des frères Grimm (donc écrit au début du XIXème siècle). Si on devait en résumer la morale, celle-ci se limiterait sans doute à quelque chose comme « l’union fait la force ». L’image que la culture populaire conserve de l’aventure de ces quatre animaux devenus de redoutables alliés complémentaires est en effet celle de leur empilement futé vertical, façon frères Dalton, afin de faire croire à leurs ennemis qu’ils sont un seul et même monstre sanguinaire (contrairement aux frères Datlon). Le reste de l’histoire est plus accessoire et ne manquera pas d’amuser les tous petits… même si dans le fond, elle se perd un peu en chemin : pour faire mentir le titre, les animaux ne verront jamais Brême. En guise de conclusion, ils formeront tout de même au débotté un super groupe de musique. Qui sait, les frères Grimm sont peut-être à l’origine de la formation des Beatles et des Rolling Stones, donc du pop-rock ? Comme d’hab’ pour satisfaire au cahier des charges de la collection Pouss’ de Bamboo dédiée aux primo-lecteurs, le dessin dénué de phylactère de Thomas Priou est simple et super accessible ; puis une leçon de dessin par étapes et le conte dans sa version texte (rédigé par Hélène Beney) terminent l’album.