L'histoire :
En croisant la route d’Agamemnon, Aphrodite lui propose une part du gâteau à la fêta qu’elle vient tout juste de préparer. Mais ce dernier est très en colère et une part de pâtisserie n’y changera rien. En effet, Pâris, le fils du roi de Troie, vient d’avoir le coup de foudre pour Hélène, la copine de son petit frère Ménélas. Un coup de foudre apparemment réciproque, puisque la jeune femme a suivi Pâris derrière les remparts de la cité. Depuis lors, Ménélas ne cesse de pleurer. Pour mettre un terme à cette crise de larmes qui énerve tout le monde et lui le premier, Agamemnon veut à tout prix détruire Troie et récupérer Hélène. Mais il échoue constamment dans cette entreprise. Il faut dire qu’au niveau stratégique, Agamemnon ne cherche pas midi à quatorze heures en voulant défoncer les portes de Troie à coup d’épaule. Totor le minotaure, qui passe par là, tente de le raisonner en expliquant que les remparts sont extrêmement solides et qu’il va s’écraser comme une crêpe. Cependant, le frère de Ménélas comprend de travers et pense qu’il lui faut simplement plus d’élan pour réussir son coup. Pendant ce temps, Hercule continue sa quête pour accomplir ses douze travaux, mais il est clairement loin d’être au point et ses adversaires peuvent tranquillement dormir sur leurs deux oreilles…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pour ce quatrième recueil de gags revisitant la mythologie avec humour et ingéniosité, le scénariste Christophe Cazenove centre sa thématique sur Pâris, Hélène, Agamemnon et la célèbre guerre de Troie. Si les grandes lignes du mythe sont respectées, le scénariste détourne le reste de manière drôle et ludique à la fois. En parallèle, il dissémine par-ci par-là d’autres gags concernant les personnages découverts lors des tomes précédents. Ainsi, Hercule continue de chercher la force surhumaine qui sommeille en lui ; Ulysse rivalise d’excuses plus ou moins foireuses pour ne pas prendre la mer ; et Totor se fait remonter les bretelles par Zeus, Poséidon et consort, à cause de ses nombreuses bêtises. Bref, l’album est agréable à lire, grâce aux nombreux protagonistes tout aussi attachants que marrants. De son côté, Philippe Larbier, qui assure les dessins, livre un remarquable travail qui se situe clairement dans le haut du panier en matière de dessin pour une série humoristique. Que ce soit les dieux ou demi-dieux, les créatures ou les décors, tout est réussi et renforce le plaisir d’immersion au sein des gags. Avec cette série, les auteurs ont trouvé l’angle qu’il fallait pour faire rire tout en réconciliant les lecteurs avec la mythologie et ses redondances...