L'histoire :
Gladys, la prof d’anglais, fait encore des siennes. Elle n’est jamais avare de remontrances et d’humiliations auprès de ses élèves. Quand elle rend ses notes d’intérro, elle ne peut s’empêcher de péter les plombs. Pourtant, l’hebdo des lycées est formel : « les enseignants ont une lourde responsabilité, ils représentent la République et, de ce fait, doivent, en toutes circonstances, avoir un comportement exemplaire ». Gladys ne voit pas d’un bon œil l’arrivée de Carol, une jeune étudiante écossaise, en stage. Elle va être son assistante pendant 6 mois. Les élèves sont heureux car elle est jolie. Gladys, un peu moins, car elle a un meilleur accent qu’elle ! La proviseure ne manque pas aussi de recadrer ses profs. Elle vient de voir le palmarès des lycées de la région : 78ème sur 80 ! Elle donne une punition à tous ses enseignants : copier 100 fois « je ne dois plus coller la honte à ma proviseure ». Heureusement, dans ce climat pesant, Éric le prof d’EPS ne manque pas d’apporter un peu de fraîcheur ! Il entraîne Antoine Polochon dans les repérages pour le cross Interlycées. Du côté des élèves, les cancres sont fidèles au poste, avec Thierry Boulard en tête et Martineau qui a toujours une excuse dans son sac quand il arrive en retard ou quand il a une mauvaise note.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après 17 albums de bons et loyaux services au dessin, Pica tire un trait (définitif) et passe le crayon à Simon Léturgie (qui s’occupait de l’encrage du précédent opus). Simon Léturgie est tombé dans la BD quand il était petit. Son père Jean est (entre autres) le scénariste de Percevan et l’un des repreneurs de Lucky Luke. Il lui a sûrement transmis le virus du 9ème art. Sur ce Hors-sujet, il a la lourde tâche de succéder à Pica qui, avec son compère Erroc, a fait de Les profs une série humoristique à succès, qui a même eu les honneurs du 7ème art. Léturgie s’en tire plutôt bien, en apportant plus de mouvement. Son trait humoristique épouse parfaitement le style de la série. La couverture est un modèle de perspectives avec sa vue en plongée. Il apporte un souffle nouveau, Pica avait tendance à s’essouffler quelque peu… à l’image d’Erroc, qui livre ici des gags convenus, jouant sur les poncifs de la série. Rien de bien nouveau donc. Les profs tome 18 est un album dans la continuité des autres. On le lit, on rit un peu et on l’offre aux enfants ou aux profs, qui seront bien contents de retrouver leur quotidien.