L'histoire :
Le rouquin Jo, pré-ado et pré-pubère, porte un immonde appareil dentaire et exhibe de flamboyants boutons d’acné. Le noir Kinchouka, pré-ado et pré-pubère (bis), porte des lunettes post-soviétiques et un bonnet vert trop craignos. Tous deux, évidemment puceaux, partagent une véritable idolâtrie pour les filles, les culs des filles, les strings des filles, les jeans taille basse, les nichons, les culs, les bouches pulpeuses, les poitrines opulentes et les culs aussi. Leur unique objectif du quotidien, vers lequel ils tendent, de toute leur âme, leurs… frêles corps de puceaux en rut : mâter ou tâter de la meuf à oualpé. La longueur de la zigounette en érection relève ici d’une priorité absolue, et ils font montre d’une érudition inégalée à propos du kamasoutra thaïlandais. Ils sont ainsi devenus des rois du plan douche, des maîtres de la fausse drague sur Internet, et des virtuoses des photos en catimini sous la jupe avec un téléphone portable. Ils multiplient également les raids à la pharmacie pour s’approvisionner en préservatifs, dont ils se servent abondamment… en tant que bombes à eau ou frondes…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le titre et la couverture sont évocateurs : les deux héros pré-pubères et obsédés sexuels de classe internationale, qui font l’objet de cette série de gags humoristiques, sont de purs puceaux certifiés sans hormones. Le synopsis est limpide, il semble a priori facile de jouer sur le registre du « cul à mâter », mais un indice sur la couverture vous incitera peut-être à vous intéresser de plus près à ce premier tome : c’est scénarisé par Nicolin ! Oui, Nicolin, vous savez, celui qui publie une espèce de blog plus ou moins autobiographique, dans lequel il est un… obsédé sexuel ! (voir là : www.nicolin.fr). Certes, bon, l’auteur insiste sur le créneau du cul humoristique, mais il le fait tellement bien… Une nouvelle fois, son sens du gag est optimisé en vu d’un impact maximal sur les zygomatiques mâles. Certes, le dessin de son pote Chamnal ne casse pas des briques, mais il est fluide et suffit amplement à illustrer ces vrais morceaux de rires (et de cul). Le « character-design » de ses bimbos s’appuie d’ailleurs sur un quarté gagnant : bouche pulpeuse, gros nichons, tétons qui dépassent, jambes interminables, qui rappellera inévitablement aux initiés les innombrables poufs d’Edika.