L'histoire :
A Paillar, le rugby est le sport roi. Le club local s’appelle le PAC (Paillar Athletic Club) où les joueurs se lancent dans la grande aventure, à la conquête du bouclier de Bacchus. Les figures emblématiques sont : l'entraîneur, le capitaine et demi de mêlée « La teigne » (un petit, souvent cassé, mais qui ne s'avoue jamais vaincu), l'arrière « Bourrichon » (le joli cœur de service, un numéro « 15 » ne dort jamais seul...) et quelques avants. Les hommes, les costaux, aux surnoms évocateurs « Loupiote », « la Couâne » et « L'Anesthésiste ». Nos amis de Paillar sont devenus des champions et sont en course pour le fameux bouclier de Bacchus. C'est l'occasion de visiter les diverses provinces de France, selon un point de vue rugbystique. Nos champions iront ainsi se frotter à la barrière des Pyrénées, aux Périls-Gourdins, aux Nœuds-Nœuds-Parisiens et leurs Pom-Pom girls... Evidemment, nos valeureux combattants iront jusqu'en finale et nul doute qu'ils sortiront leur tripes pour remporter le championnat…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Point de surprise, on ne change pas une recette qui gagne. Nous avions d'ailleurs apprécié le tome précédent de cette série dédiée au rugby. Les ventes des œuvres de Beka et Poupard confirment que le public adhère aux personnages. Mais la tâche des scénaristes est rude. La plupart des séries d’humour qui s’attachent à une activité précise, reposent sur un alignement de clichés et sur le talent d’en jouer. Dans cet opus, les auteurs nous proposent de faire un tour de France de l'ovalie. Les auteurs s’attaquent donc aux traditions locales et aux joies de la vie en groupe. Quelques gags sont bien conçus, les personnages toujours efficaces et le dessin de Poupard tient bien la route. Le problème vient du manque d’originalité et de consistance de l’ensemble. Ainsi, bien des saynètes ne dépassent pas le stade de la carte postale couleur locale surannée, une vraie imagerie d'Epinal. Il en ressort une impression partagée entre quelques rires, qui ne cachent pas néanmoins le sentiment dominant d'être passé à coté d'une idée qui méritait mieux.
