L'histoire :
Le rugby, ce n’est pas de tout repos. Même quand l'équipe gagne durement contre Briançon, la rencontre continue à la troisième mi-temps : il ne faut pas se coucher avant l'équipe adverse ! En plus, la vie de famille oblige à écourter les soirées après l'entraînement et ça, l'Anesthésiste a beaucoup de mal. Bourrichon ne connaît pas ce problème là : il enchaîne les femmes aussi régulièrement que les matchs. L'entraîneur Duteroir, lui, il est à fond. Pour motiver ses joueurs avant une rencontre, il a une technique bien à lui mais qui n'est pas sans danger. Il est prêt à tout pour faire gagner son club, quitte à tricher un peu ou à bluffer les adversaires. Après tout, c’est de bonne guerre !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Nos héros de Paillar sont infatigables. On les retrouve à nouveau pour ce quinzième tome, quinze comme le nombre de joueurs d’une équipe de rugby. Une belle occasion pour le couple Beka de multiplier les gags autour de nos sympathiques joueurs du ballon ovale. Tous les protagonistes ont leur moment de gloire (ou de honte) : que ce soit l’éternel séducteur Bourrichon qui fait de l’ombre aux autres, le vorace La Couane qui ne peut s’empêcher de manger, le terrible Sécateur qui terrorise tout le monde, l’incorrigible Anesthésiste qui ne pense qu’à faire la fête et La Teigne qui ne lâche jamais rien sur le terrain... Ce beau monde offre de sacrées possibilités de gags. Malgré un nombre conséquent d’épisodes, Beka arrive toujours à trouver de nouvelles saynètes en une page avec des chutes parfois aussi fortes que les plaquages des joueurs sur le terrain. Toutes les thématiques ou stéréotypes du rugby s’y trouvent : les chansons paillardes, l’engagement viril, la troisième mi-temps, les remplaçants, l’entraînement, le voyage mouvementé dans le bus, les problèmes de couple, la haine de l’anglais… Avec beaucoup de malice, Beka joue sur les idées reçues pour un résultat drôle et pas forcément caricatural. Il faut dire que le dessin de Poupard est toujours aussi dynamique et vivant, donnant corps à cette sympathique série. Les personnages sont plein de vie et deviennent attachants au fur et à mesure des albums. Les mini-histoires ne se suivent pas, mais on prend plaisir à retrouver le quotidien du PAC avec leurs soucis personnels. On suit notamment les difficultés d’Arthur, le fils de l’Anesthésiste, à l’école, tandis que Bourrichon collectionne les aventures comme le club enchaîne les essais. Cette série ne perd pas de son impact et transforme aisément le sport en rires.