L'histoire :
Au pays du ballon ovale un événement de taille préoccupe le PAC (Paillar Athlétic Club) : Sossatoulepla, la nouvelle recrue fidjienne de l’équipe de Ripaille manque à l’appel quelques jours avant la reprise du championnat de rugby. L’absence du meilleur joueur de Ripaille pourrait avoir de fâcheuses conséquences sur le calendrier des matchs et de fait, sur celui des troisièmes mi-temps. L’équipe du PAC qui devait les affronter pour leur première rencontre décide donc d’envoyer 4 de leurs joueurs au milieu du Pacifique, au pays des cannibales. Il s’agira, là-bas, de retrouver le pilier de l’équipe adverse et de le ramener, afin de ne pas perturber la saison. Sur place, nos émissaires croisent des autochtones très accueillants, mais aux mœurs bien différentes de celles du sud-ouest. Ils retrouveront Sossatoulepla et pourront donc affronter loyalement leurs meilleurs adversaires en temps et en heure pour le match d’ouverture. L’arrivée sur le terrain de ce pilier sera fracassante…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
A quelques semaines du championnat du monde de rugby en Nouvelle Zélande (septembre 2011), voilà le 9ème tome de cette série que Poupard (dessin) et Beka (Scénario) publient chez Bamboo, la maison d’édition spécialisée dans les séries humoristiques à thèmes. Dans cette BD, on retrouve les grandes caractéristiques qui font l’esprit du rugby : le fair-play, les troisièmes mi-temps, des rapports virils sur le terrain, etc. Le risque à vouloir se montrer caricatural, c’est que l’on peut tomber dans l’excès (le joueur de rugby qui pense que les habitants des atolls du Pacifique sont encore de sauvages cannibales ; le troisième enfant de la famille fidjienne qui, quelque soit son sexe, s’occupe de la maison, est affublé d’une tenue de femme de ménage, etc.). Cette série, qui connaît un réel succès d’édition ne s’adresse pas nécessairement aux amateurs du 9ème art, mais vise un public beaucoup plus large, qui ne lit que très ponctuellement de la BD. Il concerne aussi bien entendu les initiés du rugby qui peuvent parfois reconnaître des personnages hauts en couleur de ce sport. Ces derniers sont attachants et ont un caractère bien trempé. Les blagues manquent d’originalité, de renouveau et les chutes sont souvent prévisibles : on esquisse que bien rarement un sourire. Le dessin est quant à lui agréable, bien maîtrisé, il répond tout à fait à ce type d’univers et plaira certainement au grand public amateur de ce sport de contact.