L'histoire :
Devant son pupitre de commandes, derrière sa vitre le protégeant des rayons X, un radiologue bourru demande à sa patiente d’arrêter de respirer… puis de respirer (ouf !). Puis de nouveau d’arrêter de respirer… et la patiente n’en pouvant plus, se met à respirer. L’homme s’agace alors et va jusqu’à la poignarder…
L’équipe de la police scientifique intervient dans une cabane isolée du grand nord canadien, en plein hiver, pour passer les menottes à un gros contrevenant fiscal. Ils le rapatrient en 4x4, après avoir emporté moult preuves avec eux. Or, chemin faisant, ils tombent en panne d’essence ! Et comme il n’y a pas de réseau, ils ne peuvent prévenir leur hiérarchie de leur envoyer une dépanneuse. La mort dans l’âme, ils sont obligés de faire brûler toutes les pièces à conviction pour se réchauffer autour d’un bon feu de camp…
A l’hôpital, une enquêtrice scientiflic interroge un rescapé du tueur au chewing-gum. Couvert de bandages, l’homme explique qu’il a été violemment tabassé mais qu’il ne se souvient de rien car l’un des coups l’a rendu amnésique. Pour pouvoir passer la barrière de l’inconscient, la fliquette demande à ses collègues d’expérimenter une séance d’hypnose adaptée, qui consiste à réitérer la ruade de coups pour le faire parler…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le champ des possibles est pourtant vaste, concernant la thématique de la police scientifique. Le premier recueil de gags de cette série « humour job » de Bamboo était d’ailleurs plein de promesses. Ce second volet déçoit franchement, en raison du manque d’inspiration patent des gags et de la récurrence de leurs ressorts. Nos flics obsédés par la quête de la vérité (!) se laissent systématiquement berner par le coupable évident, surtout s’il s’agit d’une personnalité comme le maire pris en flagrant délit, mais capable de leur servir un bobard énhaurme. Plates ou tirées par les cheveux, les chutes humoristiques suscitent cette fois à peine quelques sourires de convenance. Quelques unes tirent toutefois leur épingle du jeu (le jeu du chifoumi, l’évacuation du grand magasin, la collecte de noël dans les services…). On aurait aimé que la personnalité et la spécialité de chaque membre de l’équipe soit plus précisément fouillée sur des traits de caractère ou des pans de leur compétences moins consensuels. Reste que le dessin dynamique de Serge Carrère, vétéran du 9ème art, est parfaitement adapté au registre…
