L'histoire :
Wendy raconte à sa petite sœur Marine l’origine de l’arbre qui se trouve dans le jardin. Il s’agit d’un prunus éventail que ses parents ont planté le jour de sa naissance, alors qu’il n’était encore qu’un petit arbuste. Avec les années, le prunus est devenu un bel et majestueux arbre, mais qui appartient à Wendy. En effet, la grande sœur refuse que Marine s’en approche, de peur qu’elle ne l’abîme. Puis, de toute façon, il a été planté pour elle et non pour sa petite sœur ! En colère, Marine ne comprend pas pourquoi aucun arbre n’a été planté le jour de sa naissance à elle. Wendy lui explique alors que c’est elle qui s’est occupée d’en planter un à la place de ses parents et elle a ensuite pris soin de lui pendant des années, avant de se rendre compte qu’il était… en plastique ! Plus tard, Marine se dirige discrètement vers le prunus avec un arrosoir et un sécateur. Mais elle se fait rattraper par sa sœur qui lui rappelle qu’elle n’a pas à toucher à SON arbre. Marine part bouder sur un pouf. Mais là encore, Wendy vient l’embêter en lui racontant qu’il lui appartient, puisqu’il a été acheté à sa naissance, tout comme la télévision et sa télécommande, d’ailleurs. Ne perdant pas le nord, Marine demande à sa mère des crêpes pour le goûter, puis elle retourne voir sa sœur en lui annonçant qu’elle ne peut pas en manger puisque, contrairement à elle, elle n’a pas assisté à leur naissance…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après avoir fait évoluer les Sisters dans des gags en extérieur (cf. le tome précédent), les auteurs William (scénario/dessin/couleurs) et Christophe Cazenove (scénario) nous proposent un tome 11 se déroulant classiquement au domicile des espiègles Marine et Wendy. Printemps oblige, les deux sœurs ne restent pas enfermées, la majorité des gags se déroulent dans le jardin. Ce coup-ci, le fil rouge tourne en effet autour d’un arbre que les parents ont planté à la naissance de la plus grande et qui est donc censés lui appartenir. S'il s’agit du thème principal, on en retrouve cependant d’autres comme celui où les Sisters repeignent la chambre de l’aîné. Les gags sont drôles et plein de bonne humeur ; Wendy et Marine sont tour à tour ennemies ou complices. Bref, s'il n’y pas de grosse nouveauté en vue, l’humour bienveillant est toujours aussi efficace et les historiettes sont aussi amusantes qu’intelligentes. La puissance comique tient aussi beaucoup au talent de dessinateur de William qui met idéalement en scène ses propres filles en version héroïnes du 9ème art. Ce onzième album confirme de nouveau (si c’était nécessaire) que Les sisters fait partie des ténors au sein des séries humoristiques actuelles…
