L'histoire :
Dans une grande ville de la côte Est américaine, la famille Tuno, d’origine sicilienne, est un petit peu mafieuse… voire carrément mafieuse. Officiellement, ils tiennent une pizzeria, dans laquelle il n’y a jamais aucun client et pour cause : il y a 20 ans, pour l’acheter à très bas prix, ils ont littéralement saboté l’activité du précédent pizzaïolo, en mettant des poils ou de l’huile de vidange dans la pâte… mais ils ont juste oublié de changer l’enseigne depuis lors ! Aujourd’hui, ce restaurant leur offre surtout une étiquette de légalité… sous laquelle ils s’adonnent à de leurs activités favorites : perception du pizzo (la « cotisation ») sous la menace, trafic de drogue (en douce), kidnapping d’héritiers de bonnes familles et surtout règlements de compte. Pour ce faire, ils n’ont que l’embarras du choix dans la méthode : flingue, bazooka, arsenic… ou leur préféré, les pieds coulés dans un bloc de béton et hop, au fond de l’eau ! Hélas, les deux frangins qui effectuent les basses œuvres de la famille sont deux abrutis finis. Ils se trompent de cibles, ne savent pas s’y prendre avec les femmes, se retrouvent dans des situations impossibles…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Un an et demi après le recueil pilote de Mafia Tuno, voilà déjà le second opus d’une série humoristique s’intéressant à un métier très particulier : mafioso. Les innocents lecteurs se réintègrent facilement à cette famille de mafieux siciliens, qui exécutent et trafiquent comme ils respirent, sous couverture de pizzaïolo. Le ressort humoristique principal vient des deux frères abrutis qui dirigent la famille, mais pas seulement. Les chutes de gags sont certes un peu faciles, souvent récurrents (toujours les pieds dans le béton…) ou tablant sur un humour relativement consensuel. On se trouve bien face à une BD de gags grand-public, dans la veine du fonds de commerce des éditions Bamboo. Néanmoins, il y a du rythme dans leurs déroulés et un soin tout particulier a été porté sur les jeux de mots vermochiens placés en titres de chacun des gags. Le titre général de l’opus est également bien vu : Don qui shoote. La principale plus-value de la série vient encore du dessin humoristique de Stedo, qui parvient à être très abouti tout en gardant beaucoup de dynamisme. Un conseil : achetez cette BD ou il vous en cuira…