L'histoire :
Jessica et Isa sortent de leur bahut avec un gros problème en tête : elles veulent trop se rendre à une expo comics qui se trouvent à 50 bornes de leur ville, or aucune d’elles n’a encore le permis. Ô rage. Il leur faudrait juste une cop’ qui ait une voiture. Dorine précise vaguement qu’il y aurait bien sa mère… Aussitôt, Jess et Isa s’agglutinent à la mère de Dorine pour en faire une cop’ !
Un matin, Jess arrive méga à la bourre au lycée. Elle rejoint un groupe de filles complètement essoufflée et commence à raconter que c’est parce qu’elle elle est au radar… à un tel point qu’elle ne se rend pas compte qu’elle s’est trompée de groupe de cop’s !
En récré, Jess et Mélanie abordent un problème grave : les soucis hormonaux chez les filles. Certaines s’en tirent avec des boutons, d’autres des touffes de poils mal placées, d’autres encore sont trop dodues, quelques-unes transpirent même comme des yacks. Jess’ relativise : un simple traitement homéopathique suffit à bien réguler cela. Leur copine (super blonde) Rona a alors une fulgurance : l’homéopathie, c’est pour les mecs, ce qu’il leur faut à elles, les nanas, ce serait de la femméopathie…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les cop’s semblent avoir trouvé leur vitesse de croisière. Sur la thématique des copines de lycées, le serial-faiseur-de-gags Christophe Cazenove est plutôt inspiré. Il faut dire que le sujet est vaste et permet moult exploitations : entre les expressions de djeunz, les frivolités féminines exagérées, les hormones exacerbées à cet âge, le cloisonnement sociologique (de castes) inhérent à l’adolescence et l’importance des premières amours, il y a de quoi varier les ressorts. Cazenove varie donc et parvient à s’adresser à un large public (des fillettes de primaire jusqu’aux lycéennes). Certes, rares sont les esclaffements époumonés, mais on passe un bon moment de délassement, en compagnie de personnages de plus en plus attachants, aux caractères bien marqués. Cette empathie découle aussi beaucoup du dessin de Philippe Fenech, de plus en plus à l’aise dans un registre graphique à mi-chemin entre l’humoristique et le semi-réalisme, mais toujours justement expressif et doté d’un trait précis et dynamique. Les tatillons lui reprocheront juste une trop grande économie de décors… mais c’est assurément pour mieux focaliser sur les personnages. Un fait récurrent à plusieurs gags est à signaler dans ce quatrième recueil de 46 planches : une nouvelle cop’, plutôt sympatoche au demeurant, fait son possible pour entrer dans le groupe d’amies de Jess… mais la procédure est longue et fastidieuse…