L'histoire :
Vadim, un ancien tireur d’élite de la légion, a été spolié par un curateur véreux. Désormais sans ressource, le vieil homme craint de ne plus pouvoir venir en aide à Sasha, son petit-fils. Sur son chemin, il va faire la connaissance de Mayo, un des hommes de main d’un mafieux belge installé sur la côte d’Azur. Ce dernier propose à l’ancien militaire de le mettre à l’abri du besoin. En échange, il devra liquider 3 concurrents gênants, à l’occasion du mariage de la fille de Giacopini, un chef de clan. Alors qu’il est sur le point d’honorer son contrat, Vadim aperçoit, dans la lunette de son fusil d’assaut, Sasha. Les malfrats utilisent le petit garçon comme mule pour transporter de la drogue. La surprise est telle que Vadim laisse tomber son arme et qu’un coup part. C’est la panique parmi les convives de la noce. Dans la confusion, Vadim se retrouve dans la foule au moment où intervient la police. Alors qu’il est sur le point de se faire embarquer, Giacopini ordonne au commissaire de laisser tranquille le vieil homme...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après un premier tome haletant, la conclusion de ce diptyque tient toutes ses promesses. Les mafias locales et belges mettent la Côte d’Azur à feu et à sang ! Ça défouraille dans tous les coins ! Vadim, le légionnaire retraité souffrant d’arthrose et de cholestérol se retrouve au beau milieu de ce bourbier. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il a encore de beaux restes quand il s’agit de défendre les intérêts de son petit-fils. Pour ce second volume, Gihef n’a pas cédé à la facilité et nous offre un scénario chiadé, bien huilé, avec de multiples rebondissements, digne des meilleures séries noires. La galerie de personnages demeure attachante. Si Vadim est plutôt taciturne, taiseux, c’est également un homme sensible qui ne louperait pour rien au monde un épisode des Coquillages de l’Amour. Quant au personnage crasseux du mafieux belge, il a le verbe haut et nous délecte d’expressions qui semblent directement issues d’un film d’Audiard. Les personnages secondaires ne sont pas en reste et réservent pour certains de surprenantes révélations. Si cette histoire se termine en happy-end, il y a fort à parier que les services de Vadim seront à nouveau sollicités. Graphiquement, le dessin semi-réaliste de Morgann Tanco restitue avec justesse le caractère dynamique de l’histoire et cette ambiance de polar explosif.