L'histoire :
Dans un futur lointain, Charlie Chevrolet, étudiant surdoué en physique quantique, inquiète les autorités en raison de ses sujets de recherches pointus. Il est en effet prouvé qu’en suivant les cours de son mentor le professeur Denis Lamquet, il a réussi à mettre au point un prototype de moteur à propulsion permettant le voyage tridimensionnel. Aussitôt que cette info est révélée aux lobbies des « transits dimensionnels », le laboratoire du professeur Lamquet sur le campus est détruit. Au moment où l’étudiant et son professeur sont également sur le point d’être supprimés, une mystérieuse tueuse intervient et leur permet de s’enfuir. Ils rejoignent immédiatement l’appartement de Charlie, où les deux hommes ont juste le temps de s’installer aux commandes d’un autre prototype, que l’étudiant a construit en secret… mais qu’il n’a encore jamais testé. La machine disparaît alors dans une formidable explosion due à un dégagement inouï d’énergie. Ils atterrissent alors aux abords d’Omnopolis, une ville au centre de l’univers quantique connu, où toutes les réalités alternatives finissent par mener…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avant de vous lancer dans Omnopolis, il est vivement conseillé de visiter le site web de cette nouvelle série de SF (ici), car la charpente de ce premier épisode dans la BD est pour le moins confuse. Sur le site, on apprend le principe de ces Cercles concentriques, dans lesquels se situent différentes Terres parallèles, on appréhende la conjoncture industrielle, le rôle exact des protagonistes… Dans la BD, on enchaîne dès le départ moult scènes d’action pas forcément indispensables et qui n’expliquent pas grand-chose. Bref, le scénariste Jean-Marc Lainé préfère donner la priorité à l’action plutôt qu’à planter le contexte, les décors et les protagonistes… une étape qui semblait pourtant indispensable à une mise en bouche. Nul doute que Lainé, qui met notamment son expérience des comics US au profit de la collection Angle Comics de Bamboo, se rattrapera au prochain épisode. Il est dommage que les tenants et les aboutissants de ce premier tome soient aussi peu limpides, car le dessin et les couleurs de Geyser, nouveau venu nourri aux jeux de rôle et aux jeux vidéo, sont plutôt aguichants. Geyser fait montre de copieuses aptitudes pour la SF, aussi bien dans les tenues, les décors, les mouvements, les technologies ou – bien entendu – les explosions en pagailles. On est ici assez proche de l’univers de Tessa agent intergalactique, mais sans la finesse narrative de Nicolas Mitric, même si un peu de légèreté et d’humour transparaissent par moment. Les clins d’œil aux potes de la profession (Louis, les frères Péru, Chris Lamquet…) sont d’ailleurs légions et ostentatoires : il y a même une case où Swidz, Tessa et Bobo (de Sillage) se pochetronent au premier plan ! On aurait préféré que les auteurs se concentrent sur la solidité du récit…