L'histoire :
Qui veut la peau de Sirweed Galver, directeur adjoint du département infiltration de la CIA ? À 3 semaines de la retraite, les tentatives d’assassinat se multiplient sur sa personne. Après avoir réchappé à une gigantesque explosion dans un parking souterrain, voilà qu’il survit à une tentative d’empoisonnement… mais pas son meilleur ami et collègue, Michaël Callox, qui meurt dans ses bras en prononçant dans un dernier râle « grand roque », un terme d’échecs. Il sait que ce harcèlement est lié à la dernière opération sur le territoire russe, qui visait à infiltrer la mafia pour s’emparer des actifs pétroliers sibériens. Peter Tasker, un autre de ses amis, est d’ailleurs porté disparu à Moscou, vraisemblablement mort au cours de cette opération baptisée « Tempête noire ». Il sait également que la tueuse indépendante, Yelena Petrovna, qui s’occupe de son cas, peut récidiver à tout moment. Lui, ses deux filles, ainsi que sa secrétaire et amante Mildred, font l’objet d’une garde rapprochée chaque jour renforcée. Or, il découvre peu à peu que Petrovna est commanditée… par la CIA ! Quels sont les traîtres dans son service ? Dans quelle scandaleuse affaire a-t-il involontairement mis les pieds ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ouille la migraine ! Certes, une intrigue complexe est un ingrédient inhérent au récit d’espionnage… Pourtant, on a ici le sentiment que les scénaristes se perdent par moment dans leur propre histoire. Par exemple après deux lectures assidues du tome 1, on apprend encore des choses dans le résumé qui se trouve au début du tome 2… A priori fondées sur un cadre à peu près crédible, le synopsis semble pourtant solide et prometteur, mais l’orchestration de l’ensemble parait un peu indigeste. Au manque de fluidité et/ou de lisibilité de l’intrigue, s’ajoute la multiplication de patronymes (slaves), des correspondants téléphoniques pas forcément identifiés, des blablas dispensables, des séquences facultatives (les lesbiennes dans le sauna n’ont assurément aucun autre but que celui de racoler), une psychologie de personnage vasouillarde... Au dessin, Michel Espinosa tire néanmoins son jeu, notamment lors des scènes d’actions, spectaculaires (le camion qui fonce sur le resto !). Le reste du temps, il est déjà moins évident de mettre du relief autour de palabres aussi pesants. Une histoire d’espionnage à suivre de loin, ou à réserver aux (courageux) amateurs du genre…