L'histoire :
Dans la salle d’attente de son médecin, Pilo attend patiemment son tour pour obtenir le certificat médical qui lui permettra de s’inscrire au club de karaté Sakura. Le jeune garçon s’amuse d’entendre le patient actuellement ausculté par le docteur éternuer toutes les 27 secondes. Mais lorsque son tour arrive, il n’est pas très chaud à l’idée de serrer la main du généraliste. En effet, il est persuadé que ce dernier doit être couvert de microbes après avoir serré la main du patient enrhumé. Pour ne pas être malpoli, Pilo lui propose alors de se faire un petit « check » pour se saluer ! Ensuite tout le long de l’auscultation, le médecin n’arrête pas de faire des blagues. Il explique par exemple qu’il préfère le « ka-réussi » au karaté ; ou encore que les bâtons qu’il utilise pour regarder la gorge de ses patients sont d’anciens bâtons d’esquimaux retrouvés au fond des poubelles. Une fois les tests finis, Pilo retourne auprès de sa maman et s’excuse, car il vient de comprendre à quel point il doit être fatigant, parfois, à lui faire tout le temps des blagues ! Quelques jours plus tard, Pilo se rend avec sa maman au forum des associations pour découvrir une démonstration de karaté. Après seulement quelques secondes, il est déjà sous le charme ! Il a déjà hâte de casser des planches avec sa tête et de couper des pastèques en deux avec un sabre…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
On ne change pas une formule qui gagne. Pour ce troisième tome, Julien Mariolle propose une nouvelle fournée de gags d’une page, formant ensemble une véritable histoire de 44 pages. Après les vacances chez mémé du tome 2, ce nouvel album a pour thème la rentrée de classes, mais surtout les débuts de karatéka du jeune héros. Et une nouvelle fois, l’auteur nous cueille grâce au capital sympathie du jeune Pilo. Son tempérament naturel, naïf et sans filtre, est diablement efficace et ne peut que faire écho à notre propre enfance ou encore aux têtes blondes qui partagent notre vie. Ainsi, la fraîcheur de la série n’est pas sans rappeler les débuts d’autres séries comme Boule et Bill et Cédric. Qui plus est, Mariolle arrive à insuffler de la modernité à sa série, sans faire intervenir pour autant la technologie (jeux vidéo, tablettes ou autres smartphones) dans les gags. On aime aussi la manière intelligente dont Pilo se défend du caïd des cours de récré. Bref, ce troisième album confirme que cette série est un divertissement familial de qualité. Pour les dessins, on retrouve les graphismes classiques de l’école franco-belge, assaisonnés d’expressivité et de dynamisme, qui ne sont pas sans rappeler le style Midam. Rien d’étonnant, puisque l’auteur a travaillé quelques temps sur les séries Game Over et Grrreeny avant de se lancer en solo. Une chouette lecture pour les vacances d’été.
