L'histoire :
1972, Hoover le directeur du FBI vient de décéder. Ses dossiers secrets révélant les informations les plus compromettantes sur les personnes influentes du pays tombent mystérieusement sous le joug d’un certain Brinksley. En 1975, ce dernier est devenu Sénateur et brigue maintenant le poste de président des Etats-Unis. La CIA, qui n’est pas dupe sur les moyens de pressions utilisés par Brinksley, se sent menacée. Pour se couvrir, elle lui dégotte un fils illégitime qu’il aurait eu avec une célèbre militante communiste chinoise. Gardant secrètement cette info au cœur de New York, la CIA attend son heure pour provoquer le scandale. Les hommes de Brinksley finissent par localiser le garçon dans un immeuble et font sauter un appartement dans le but de l’éliminer. L’opération est une bavure. Les innocentes victimes ne sont autres que Mérédith et Nathan, femme et fils du frère de Sam Lawry. Grièvement blessé par l’explosion, lui-même échappe de peu à la mort. Sam cherche alors les coupables et prépare sa vengeance. Pour ce faire, il doit surmonter la hantise de son don exceptionnel : Sam sait lorsqu’une personne se trouvant devant lui va bientôt mourir…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La guerre du Vietnam, les querelles politiques, la guerre froide, les rouages administratifs… On peut ne pas aimer. Cependant, il serait sans doute judicieux de passer outre cet apriori tant l’atmosphère des Sam Lawry est unique et terrifiante. Narrant lui-même son histoire, Sam nous invite dans ses pensées et nous plonge directement dans l’atmosphère menaçante de ses aventures. Sam n’est jamais là où il faut et toujours au mauvais moment. Si le synopsis de ce deuxième diptyque parait complètement invraisemblable et tiré par les cheveux, l’intrigue d’Hervé Richez n’en reste pas moins captivante et bien menée. L’utilisation du don de Sam est bien dosée et apporte beaucoup d’éléments au déroulement macabre des évènements. Aux crayons depuis le 3e épisode, le dessin de Chetville est désormais très affirmé. Déployant une magistrale palette de décors New-Yorkais, le graphisme n’est pas en reste avec des personnages complexes et minutieusement stylés.