L'histoire :
Sœur Justine est une religieuse comme les autres, vivant des journées tranquilles dans un monastère espagnol. Lever à 6h30, prière de 7h à 9h, suivie du petit déjeuner, d'un atelier couture puis re-prière avant un moment de détente. Elle finit sa journée en allant se coucher à 22h45. Bref, sa vie semble monotone et bien réglée... Enfin, jusqu'à ce qu'on l'appelle pour son autre vie ! En effet quand cela est nécessaire, Sœur Justine devient Sœur Calvaire 24 et joue les exorcistes lors d'apparition de démons ! Ce matin-là, justement, elle est appelée par « La dernière parole » pour une nouvelle mission visant à stopper un démon de niveau 3, à une heure de route en voiture dans le cimetière de Niembro. Armée de sa sacoche d'exorciste et accompagnée de sa chienne Natas, Sœur Calvaire prend la route. Au préalable, on lui précise qu'elle retrouvera sur place un Exorciste d'Identité Publique (IEP), présent par erreur car le Saint Siège pensait avoir affaire à un démon de niveau 1. L'objectif est donc aussi de veiller à ce que cette personne reste saine et sauve. À destination, Justine découvre avec surprise que l'exorciste est un musulman du nom de Souleymane Saba. Ignorant que l'Église emploie aussi des exorcistes d'autres religions, la Sœur se fait mettre en boîte par son homologue qui lui rappelle que leurs deux religions ont beaucoup plus de choses en commun qu'on ne pourrait le penser...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Imaginé par l'espagnol Raule (Isabellae, Jazz Maynard...), cette série atypique met en scène une bonne sœur jouant les exorcistes face à des démons qui semblent très intéressés par ses talents. Via un récit fantastique bourré d'action et d'humour, le scénariste se sert de véritable éléments liés aux religions, aux croyances et aux mythes pour offrir un récit original et détonnant. Pourquoi les démons en ont-ils après l'héroïne ? D'où lui viennent ses « pouvoirs » ? Ou encore quelles significations ont ses rêves qui paraissent si réels ? L'auteur met pas mal d’éléments et de mystères dans le récit. Il faudra attendre les ultimes pages pour tout comprendre. Cet album est délassant. On se prend facilement au jeu en suivant les més(aventures) de cette nonne ingénue bénéficiant d'une bonne détente et d'un bon crochet du droit. Fran Carmona, confrère espagnol de Raule, se charge de mettre en images les 64 pages du récit. Avec un trait manga à la frontière du kawaii, le dessinateur surprend avec cette mise en scène joyeuse ponctuée tout de même de bastons, giclées de sang et démons qui explosent. Les couleurs de Werner, tout en luminosité, renforcent davantage la sensation de décalage entre l'histoire et l'image. Amusant et très divertissant, on espère que cet album donnera naissance à une suite !