L'histoire :
Ian Davenport, le chasseur de fantômes et la journaliste Nell Lovelace poursuivent leurs recherches pour comprendre les motifs des meurtres d’une équipe de spiritologues. Alors qu’ils sont sur le point de retrouver Anya Eisenstern qui a participé à la mystérieuse expédition de Tunguska, Ian se retrouve contraint d’accompagner le sombre Arthur Arroway, l’assassin de son mentor Boris Voynich. Chacun de leur côté, Arroway et Eisenstern racontent leur histoire commune et les motifs pour lesquels ces précurseurs de la spiritologie sont désormais ennemis. Tout a commencé en janvier 1906. Arroway était l’assistant de Voynich au sein de l’université d’Outsmouth et Anya était une nouvelle recrue pour le cursus de spiritologie. Anya est la première femme à intégrer ce cursus qui n’était pas mixte jusqu’à présent. Parmi les étudiants, Lucas Esteban, qui apprécie difficilement qu’une fille intègre ce cursus, convie tout de même Anya a une séance de spiritisme. Durant cette soirée, d’étranges phénomènes se manifestent. Lucas, qui dispose de réels dons de médium, va se retrouver possédé par un fantôme…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce troisième album, d’une série prévue en 4 tomes, nous plonge dans le passé de trois protagonistes majeurs de cette aventure de chasseurs de fantômes : Voynich, Arroway et Eisenstein. Un quatrième acteur, Lucas, va faire son entrée en lice. Dans les débuts de leur carrière, ces spiritologues font des recherches qui vont révolutionner le monde, au même titre que celles réalisées par Einstein. Au décès d’une personne, 21 grammes de son poids disparaissent. Ces 21 grammes seraient donc ceux de l’âme qui renferme le fantôme de chaque individu. Pour valider cette découverte, Arroway est prêt à exploiter les dons de médium de Lucas pour maîtriser l’énergie qui est générée par les âmes des personnes qui décèdent. Evidemment, Anya n’est pas dans la même optique, car ce don a un cout pour Lucas avec qui elle noue une relation privilégiée. Ce troisième opus qui est un long flashback, permet d’éclaircir plusieurs zones d’ombre et notamment les antagonismes entre Arroway et Eisenstern. L’apparition du personnage de Lucas recèle quelques surprises qu’on ne dévoilera pas ici mais qui donnent au scénario une réelle touche de modernité. L’intrigue est prenante et Mara a construit un scénario étoffé et cohérent. Les personnages, et plus particulièrement les femmes, sont vifs, expressifs et ne manquent pas de caractère. Le graphisme à la « Disney » de Mara sied parfaitement à cet univers fantastique à l’époque victorienne. Soulignons également le travail sur la mise en couleur qui donne du peps au récit et met en valeur le dessin de Mara.