L'histoire :
A peine Thomas Silane vient-il de dénoncer un sombre trafic de passeurs de clandestins que le commissaire Merlon requiert ses compétences de journaliste pour une nouvelle affaire. En ville, plusieurs passants ont été pris de convulsions fatales sur la chaussée. Etrangement, ces gens ont eu ces symptômes par grappe, sur une surface de trottoir restreinte. Les autopsies révèlent rapidement que les décès sont dus à un empoisonnement à la toxine botulique, un poison violent qui leur a été administré par égratignure. Silane sort alors son appareil photo magique, qui lui permet de prendre des clichés des scènes de crimes passées. En photographiant la zone de trottoir où les meurtres ont eu lieu, il repère le manège d’un même homme, de dos, seul à avoir été en contact avec les victimes. Bien entendu, il ne peut utiliser ces prises de vues pour les besoins de l’enquête, au risque d’être pris pour un fou. Cependant, le serial killer récidive et déclenche au moment de Noël une véritable psychose dans la population…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Comme Lefranc, Ric Hochet ou Tintin, Thomas Silane est un journaliste d’investigation qui n’hésite pas à évincer la police dans des affaires (si possible) dangereuses. Sa particularité : un appareil photo qui prend des clichés aux moments où les crimes ont eu lieu. La bonne aubaine ! Evidemment, seul lui, sa sœur et les lecteurs sont au courant, sinon tout le monde le prendrait pour un taré. Du coup, il ne peut pas trop se servir de cet avantage comme autant de preuves pour résoudre ses enquêtes. Le polar est donc classique mais rythmé, avec au menu de ce nouveau cycle (prévu en 2 épisodes), un serial killer « méthodique, motivé par des raisons intellectuelles, philosophiques ou religieuses (…) qui essaie de faire passer un message ». En bref : de l’action, du rythme et la dose de suspens adéquat. Le scénario de Patrice Buendia et de Philippe Chanoinat est soutenu par deux autres trames issues du premier épisode : l’enquête autour de la disparition des parents de Silane et un contrat sur sa tête lancé par le Ku Kux Klan. Préfacé par Patrice Leconte (le réalisateur de cinéma), le divertissement est efficace, d’autant plus que le dessin réaliste d’Yves Lecossois, moins encré que sur le premier tome, est encore une fois de très bon niveau.