L'histoire :
Sur l’île du terrifiant pirate Yoshinaka, Tomoë alias Sayo, profite de son absence pour sauver Oda, l’homme qu’elle aime et fils du pirate, et s’enfuir avec lui. Cependant, elle est une nouvelle fois stoppée par le vieux lépreux qui lui a tout enseigné, de l’écriture à l’art de la guerre, en passant par son pouvoir permettant de contrôler l’eau. Le vieil homme leur explique qu’il veut simplement leur sauver la vie. En effet, selon lui, si les amoureux s’enfuient, Yoshinaka n’aura de cesse de les traquer et il les tuera dès qu’ils auront été retrouvés ! Il réussit alors à convaincre Tomoë d’aider le pirate à conquérir et régner sur Kyoto et de se venger quand cela sera fait. Enfin, il promet à la réincarnation de la déesse de l’eau qu’il aidera Oda à s’enfuir en temps voulu. Pendant ce temps, les armées de samouraïs des seigneurs Yamana et Hosokawa se font face aux portes de Kyoto dans un conflit concernant l’avenir du shogunat. Le shogun actuel ne s’inquiète pas pour autant de la situation, car il sait pertinemment que les deux plus riches seigneurs du royaume auraient trop à perdre s'ils décidaient réellement d’entrer en guerre. Or en offrant les services de ses pirates à Hosokawa, Yoshinaka, accompagné de Tomoë, compte bien mettre le feu aux poudres afin de tirer parti du conflit et monter sur le trône…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cette seconde partie reprend directement dans le vif du sujet avec les deux grands seigneurs rivaux prêt à « dégainer » leur armée. Tomoë est contrainte d’obéir à son bourreau, alors que son amoureux est retenu prisonnier. Puis vient l’étincelle qui va tout bousculer et provoquer une grande guerre, mettant le royaume à feu et à sang. L’intrigue imaginée par Jack Manini ne surprendra pas les lecteurs qui ont déjà été confrontés au Japon médiéval (avec des séries comme Samurai ou Okko). Cela dit, l’histoire est si bien écrite et rythmée que l’on est embarqué du début à la fin. En plus, on s’attache assez vite au couple maudit formé par Sayo et Oda. Enfin, le final propose des rebondissements très réussis. Côté dessin, Tieko reste dans la lignée du tome précédent, avec un trait clair et précis. La puissance des scènes d’action s’intègre parfaitement à la beauté des décors. Le seul petit bémol vient des guerriers qui ont tendance à se ressembler, visuellement. Heureusement, ils portent des casques différents permettant tout de même de les distinguer. En ce qui concerne les couleurs, Dominique Osuch fournit également du bon boulot en créant de véritables ambiances en fonction des événements ou encore du moment de la journée où ils ont lieu. Ce second tome tient donc ses promesses et nous offre un très bon diptyque qui plaira aux amateurs du genre…
