L'histoire :
Scott, un joueur de poker blasé et sans scrupule, est en transit à Hope, bourgade de péquenauds du Kansas. Il y a découvert son saloon immonde, ses abrutis fachos, ses combats de chiens, et n’y a gagné pour le moment que des coups de latte. Il compte bien se refaire lors d’une partie de poker, en compagnie notamment du directeur de la banque, Doug. Il se rend dans l‘établissement de ce dernier et se fait surprendre par Cody, jusqu’alors petit mécano local sans ambition, qui vient de péter une durite : une carabine à la main, Cody braque la banque ! Tandis qu’il oblige les clients à s’allonger au sol, Elmett, le vigile, fait son entrée. Cody se retourne et le flingue à bout portant. Dommage, il était l’un des seuls à être gentil avec lui, Elmett. A l’extérieur, le shérif organise le siège de la banque. Cody décide, lui, de ne garder que deux otages : Doug et sa secrétaire. Pourtant, Scott compte bien tirer son jeu de la situation et reste de son plein grès. En bluffeur entrainé, il abat ses cartes au moment de l’ouverture du coffre : à l’intérieur, s’y trouve en effet toujours l’agent du FBI Borman, enfermé par Doug lui-même, qui l’avait surpris en train de sauter sa secrétaire… Borman braque alors Cody, avant d’être à son tour braqué par Scott. Après avoir enfermé Doug et Borman dans le coffre, Scott met alors au point une ruse habile, avec la complicité de Cody et de la secrétaire…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Damien Marie a coutume de développer ses histoires d’abord en roman, avant de les façonner en scénario de BD. Pour preuve, avec l’achat de ce tome 3, le roman vous sera offert par votre libraire ! Passons sur la définition mathématique complexe d’une inéquation, pour résumer en disant que la conclusion de ce triptyque n’emprunte aucun sentier battu, aucun schéma stéréotypé. Après avoir suivis les destins parallèles de Scott et Cody dans la bourgade de Hope (Espoir en anglais) lors des deux premiers tomes, on les avait abandonnés réunis, dans une situation pour le moins délicate (un braquage de banque). Le scénariste reprend logiquement le récit où il en était resté et déroule les évènements de manière limpide et, avouons-le, très prenante. Vu l’aréopage de protagonistes tous pourris (tous !), cette conclusion réserve en effet son lot de retournements de situations et de coups de théâtres. Nos deux « héros » s’en sortiront-ils ? A votre avis, qui tirera ses marrons du feu ? Au dessin, Vanders (alias Damien Vanderstraeten) met le tout en relief sur un mode réaliste approprié (le principe de la collection Grand Angle). La plupart du temps, les cadrages sont judicieux et l’utilisation habile de la lumière sert plutôt pas mal les ambiances (les contre-jours). Pourtant, le résultat demeure passablement irrégulier, notamment sur certaines proportions de personnages et lors de séquences un peu négligées (le plan d’ensemble en bas de p.11). En conclusion, ce triptyque ravira les amateurs de thrillers américains, un peu sanglants, un peu glauques et totalement captivants…