L'histoire :
Cela fait 9 mois qu’un navire militaire est coincé dans les glaces du pôle nord… et pire, coupé de tout contact radio avec le reste de la civilisation par un mystérieux champ magnétique. L’équipage du bord cherche une solution en multipliant les expéditions au sol, sur la banquise et dans les airs. A bord d’un hélicoptère, ils repèrent notamment un loup des glaces qui galope. Par où est-il passé ? Ils tentent de le dégommer au fusil à lunettes, mais l’animal passe entre les balles. Or il se dirige tout droit vers la base, tandis que Michka, une scientifique, se trouve à l’extérieur. L’animal aux yeux injectés de sang agresse sauvagement Michka. Au cours d’une impitoyable lutte, la jeune femme parvient à lui planter un couteau dans la carotide. Une dénommé Marianne parvient à convaincre le capitaine de retenter une nouvelle expédition au sol, à bord d’un véhicule à chenillettes. L’idée est alors de trouver le point d’entrée du loup à travers le champ magnétique. Car quelques semaines auparavant, la précédente expédition s’était révélée catastrophique et… ésotérique. Tous les hommes étaient morts, après avoir consigné par écrit des évènements effrayants…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Une vague intention climatophobe pour point de départ – en sombrant (??), la calotte glacière du pôle nord va détruire la civilisation humaine – ce premier tome d’un récit d’anticipation post-apocalyptique tire une situation en longueur, sans dévoiler grand-chose ni du contexte exact, ni de la psychologie des personnages. Nous suivons ici l’équipage d’un navire (militaire, a priori… mais pourquoi ?) qui, à l’instar de l’Endurance de Shackleton, se retrouve en pleine panade dans les glaces du pôle nord. Ah ! Oups, la 4ème de couverture nous informe que c’est finalement « l’Antarticque » (oui, avec la faute). Or non seulement le navire est bloqué par les glaces, mais en plus, un mystérieux champ magnétique isole totalement notre équipage du reste du monde. Mais que s’est-il passé ? Pour y répondre, la quatrième de couv’ s’avère une première sérieuse problématique. Tandis que le récit met en scène une expédition en s’efforçant d’étaler le suspens sur le contexte, jusqu’à un cliffhanger dans les règles de l’art, le paragraphe final de présentation vous explique ce qu’il s’est passé ! (mais pas nous). Argh. Que d’efforts ruinés… N’oublions pas non plus la couverture elle-même, qui campe les personnages dans un décor que nous ne traversons jamais au cours de premier tome. Pour confirmer le triple carton rouge, ce premier opus pâtit d’un rythme bancale, et surtout d’une voix off narrative avec de gros problèmes de concordance des temps. Dommage, Valois montre quelques prédispositions graphiques intéressantes dans le registre caricatural…