L'histoire :
En chemin pour l’institut Mattakeunk, le petit groupe est divisé sur l’intérêt de cette expédition. Ne devraient-ils pas s’occuper du problème des rats-visons plutôt que de chercher les causes de la disparition des humains ? C’est en tout cas l’avis de Ferdinand, qui préférerait combattre les rats-visons à la cité des ruines. Théodore lui explique que les ours ont l’intuition que la clef du mystère de la disparition des hommes est la priorité. Brun lui aussi doute que cet institut délivre ses secrets, mais il fait confiance au message que Marie a laissé pour Oscar, à Faravole. L’institut à présent envahi par la végétation, est peu accueillant. Oscar, lui, est plus attiré par un bâtiment situé à l’écart. Il renferme une machine destinée au transport temporelle! À peine arrivé, il se précipite à l’intérieur et disparaît… Chloé, Théodore et Brun lui emboîtent le pas, la porte se referme et les voilà projetés à travers le temps ! Ils débouchent dans une forêt où ils retrouvent rapidement le mini-humain qui tient toujours des propos pour le moins décousus. L’arrivée d’un serpent encourage le petit groupe à filer au plus vite, mais leur retraite est coupée par un étang d’où il émerge la tête d’une créature qui semble énorme et préhistorique… Ils courent se réfugier sous un rocher, persuadés d’être remontés très loin dans le passé…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Troisième et dernier tome de cette aventure enfantine, Le Mont des Brumes, le rêve de Théodore apporte les réponses à tant de questions demeurées en suspens depuis le début du périple. Construit sur le modèle des deux précédents, le récit alterne bande dessinée et chapitres romancés ; la formule ainsi composée prend une apparence originale, en plus de densifier l’intrigue. Susan Schade raconte l’histoire de Théodore qui raconte son histoire et Jon Buller dessine, tout en bonhomie graphique, une ribambelle d’animaux tour à tour bienveillants ou belliqueux, aux comportements humains à bien des égards. L’action, pour sa part, prend de l’essor dans cette dernière partie, avec le conflit qui oppose les crabes mutants aux rat visons, tous plus cruels les uns que les autres. Le déblocage de la parole d’Oscar vient également livrer le secret de la disparition inexpliquée des hommes à la surface de la terre, motif qui a déclenché la quête de Théodore. À l’instar des multiples inventions, comme le tapis volant et son fakir, transposés ici en canapé volant et en chipmunk casqué, les auteurs revisitent les classiques avec ce qu’il faut de créativité pour ajouter de l’attrait à ce conte classico-baroque à tendance philosophique. Avec plusieurs niveaux de lecture possibles, petits et grands trouveront plaisir à cette fable animale et gentiment humaniste. Les bons sentiments qui auréolent l’aventure de leur « american touch » ne nuisent pas au récit qui s’adresse aux enfants avant tout, et constituera un excellent support d’histoire du soir, douillet à souhait !