L'histoire :
Tandis que Sherlock et Albide aident leur grand-tante Irma à ranger son grenier, ils trouvent un vieux tableau représentant leurs arrière-arrière-grands-oncles, Isidore et Romuald Latruffe, des frères jumeaux. Ils se ressemblaient tellement que Irma ne sait plus lequel est lequel. Pourtant, à partir du simple indice de leurs stylos plumes respectifs gravés de leurs initiales, Sherlock arrive à identifier lequel est Isidore et lequel est Romuald. Comment ta-il fait ?
Sherlock et Albide laissent s'échapper Anonymax, un cambrioleur multi-récidiviste dont personne n'a jamais vu le visage. Ce dernier disparaît une fois de plus au tournant d'un trottoir. Une vieille dame leur indique qu'un individu avec une cape s'est réfugié dans l'unique café de la rue. Sherlock et Albide y pénètre aussitôt. Trois clients s'y trouvent et Sherlock sait immédiatement qui est Anonymax. Il crie alors sa célèbre réplique : « Gigawatt ! » qui signale à chaque fois la résolution d'une énigme. Mais comment a t-il deviné ? «J'aimerais qu'on m'explique ! » ponctuera quant à lui Albide, avant que la solution imprimée à l'envers ne soit divulguée au lecteur...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le principe des BD-énigmes-jeux est un vieux classique des magazines jeunesse, qui séduit toujours un large public (les parents s'y confrontent aussi souvent). Le principe est bien connu : des enquêteurs – y compris le lecteur – doivent faire preuve d'observation pour trouver qui est le coupable d'un larcin, d'un mystère, d'un crime, tantôt futile, tantôt grave. La solution se trouve forcément dans la logique des faits, dans les répliques, ou dans les indices dessinés. Le risque est de faire trop simpliste ou mal défini (comme dans les Enquêtes de Violette), ou a contrario d'être trop complexe, entortillé ou céphalé-tramatique (comme certaines énigmes d'Enigmus, chez le même éditeur). Ici, au rythme de 3 planches (les énigmes sont publiées dans le mensuel des 8-11 ans Moi je lis), via un dessin humoristique zoomorphique ad hoc, l'auteur Matyo trouve quasiment toujours la juste dose, et dans la bonne humeur ! Les solutions ne sont jamais immédiates, mais toujours à la portée des enfants de tous âges (et de leurs parents). Parfois, lorsque l'exige la juste contextualisation, il n'hésite pas à envoyer ses deux héros dans le passé (dans leur jeunesse ou carrément un bond temporel médiéval). Pour diversifier les plaisirs, l'énigme appartient parfois plus au registre de l'astuce mathématique ou sémantique (L'affaire de la balance, Dites-le avec des numéros, Un plan pas plan-plan, L'affaire de l'exo de maths) qu'au strict polar.
